Les médecins en spécialisation dans les hôpitaux en Algérie ont entamé ce lundi 28 mars une grève illimitée, largement suivie selon les grévistes, en faveur de l'amélioration de leur situation et contre le service civil les obligeant à exercer dans des régions reculées. Selon le Dr Bekkat Barkani, président de l'Ordre des médecins dont font partie ces médecins en spécialisation, le mouvement était largement suivi dans le pays, en particulier dans le principal hopital d'Alger, le Centre hospitalier Mustapha. Le coordinateur à l'échelon national, le Dr Amine Benhabib, a indiqué à l'AFP que "plus de 90% des médecins résidents suivaient aujourd'hui le mouvement".
"Le problème majeur, c'est le service civil qui n'a jamais réglé le problème des gens de l'intérieur du pays", a expliqué à l'AFP l'un des grévistes, Sofiane, urologiste, à l'hôpital Maillot, à Bab-el-Oued. "Il n'y a pas de matériel sur place. Le service civil n'a rien réglé puisque nous devons acheminer les malades ailleurs dans le pays", ajoute-t-il. "A quoi cela sert-il d'envoyer un médecins sans les commodités dans des coins reculés?", s'est-il interrogé. Sur quelque 600 médecins en spécialisation que compte cet hôpital tous sont en grève, a-t-il assuré. Un service minimum est assuré pour les urgences et gardes médicales, a-t-il précisé.
Les médecins résidents, au nombre de 8000 selon des sources médicales, sont des médecins diplômés qui se spécialisent obligatoirement dans les hôpitaux durant un à six ans. Faute d'avoir reçu, après diverses interventions et deux sit-in, de "réponse satisfaisante" des ministères de tutelle (Santé et Enseignement supérieur), ils ont lancé cette grève illimitée, a expliqué à l'AFP une jeune femme médecin, qui a requis l'anonymat.
Le Premier ministre Ahmed Ouyahia s'était plaint l'an dernier du déficit de médecins spécialistes dans plusieurs wilayas du pays. Il avait annoncé un doublement de leur nombre d'ici à 2014, à 10 000, soit le double des spécialistes diplômés formés durant les cinq dernières années. L'Algérie compte environ 50 000 médecins toutes catégories pour une population de quelque 36 millions d'habitants.
tsa
"Le problème majeur, c'est le service civil qui n'a jamais réglé le problème des gens de l'intérieur du pays", a expliqué à l'AFP l'un des grévistes, Sofiane, urologiste, à l'hôpital Maillot, à Bab-el-Oued. "Il n'y a pas de matériel sur place. Le service civil n'a rien réglé puisque nous devons acheminer les malades ailleurs dans le pays", ajoute-t-il. "A quoi cela sert-il d'envoyer un médecins sans les commodités dans des coins reculés?", s'est-il interrogé. Sur quelque 600 médecins en spécialisation que compte cet hôpital tous sont en grève, a-t-il assuré. Un service minimum est assuré pour les urgences et gardes médicales, a-t-il précisé.
Les médecins résidents, au nombre de 8000 selon des sources médicales, sont des médecins diplômés qui se spécialisent obligatoirement dans les hôpitaux durant un à six ans. Faute d'avoir reçu, après diverses interventions et deux sit-in, de "réponse satisfaisante" des ministères de tutelle (Santé et Enseignement supérieur), ils ont lancé cette grève illimitée, a expliqué à l'AFP une jeune femme médecin, qui a requis l'anonymat.
Le Premier ministre Ahmed Ouyahia s'était plaint l'an dernier du déficit de médecins spécialistes dans plusieurs wilayas du pays. Il avait annoncé un doublement de leur nombre d'ici à 2014, à 10 000, soit le double des spécialistes diplômés formés durant les cinq dernières années. L'Algérie compte environ 50 000 médecins toutes catégories pour une population de quelque 36 millions d'habitants.
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