Le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), Mustapha Khiyati, a révélé à que plus de 10 mille Algériens ont obtenu un congé de maladie dès les premiers jours du mois de Ramadhan, afin de s’offrir du repos à la maison loin de la pression du travail.
* Se basant sur des chiffres et des études réalisées sur le terrain durant Ramadhan ces dernières années, Khiyati a affirmé que les algériens ont pris l’habitude de demander un congé de maladie, un phénomène qui a atteint de grandes proportions, dans les établissements de santé publique en particulier où les médecins ferment parfois les yeux et délivrent des arrêts de travail allant d’une semaine à 15 jours. Notre interlocuteur ajoute que nombre de chantiers sont à l’arrêt durant Ramadhan en raison de la propagation de la culture des congés de maladies qui touche tous les secteurs.
* Pour sa part, le président de l’Ordre des médecins Mohammed Bekat Berkani a appelé les médecins à la rigueur et au respect de l’éthique dans ce genre de cas, d’autant que les conséquences sont lourdes pour le trésor. Il a ajouté que ce sont les hôpitaux et les établissements de santé qui encouragent ce phénomène en facilitant la délivrance des congés de maladie sans se soucier des répercussions de ces pratiques sur le secteur de la santé en Algérie. L’absence des comités d’inspection de la sécurité sociale n’arrange pas les choses.
* D’après Berkani, le secteur privé souffre moins de ce type d’absentéisme, contrairement au secteur de la fonction publique où l’administration est plutôt laxiste.
* Ce qui est à retenir, c’est que la religion musulmane interdit le recours aux congés de maladie lorsque la personne n’a pas de problème physique. Cela relève du mensonge vis-à-vis du médecin, et de la malhonnêteté vis-à-vis du travail, rappelle Mohammed Nouari, spécialiste en Charia islamique.