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un Hommage à el-hachemi chérif

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Invité


Invité

une pensée pour un Homme ... un Algerien qui na cessé d'aimer son pays
felas ya3fu rebi ..... paix à son âme




un homme qui aimait son pays ..
On l'appelait tout simplement par son prénom, « El-Hachemi », tant il était connu. Ce communiste de toujours forçait l'admiration et l'estime chez tous ses compagnons et emportait le respect de ses adversaires les plus farouches, c'est-à-dire les islamistes. « Les terroristes n'ont pas réussi à le tuer malgré plusieurs tentatives. C'est le cancer des poumons qui a fini par avoir raison de lui », soupire un vieux camarade. El-Hachemi Cherif, secrétaire général du MDS (Mouvement démocratique et social), est décédé mardi 2 août dans sa résidence du Club des Pins d'Alger, là où ses amis l'avaient obligé à se réfugier pour échapper aux tueurs du GIA.

Unanime, la classe politique a salué son combat pour les libertés, la démocratie et la modernité. « C'était un patriote, tout simplement », résume un de ses amis. Né le 5 octobre 1939 dans le village de Toudja, un nid d'aigles accroché aux montagnes du Djurdjura, El-Hachemi Cherif quitte très tôt sa Kabylie natale pour s'installer à Bologhine, le quartier d'Alger cher aux pieds-noirs.

Après de brillantes études au lycée franco-musulman de Ben Aknoun, il est embauché comme assistant de réalisation à la Radiodiffusion en 1957. Mais ses engagements politiques en faveur de l'indépendance de l'Algérie lui valent rapidement quelques ennuis avec la police. Il rejoint les maquis de la Wilaya IV et devient officier de l'ALN (Armée de libération nationale). À l'indépendance, El-Hachemi Cherif entame une courte carrière dans l'administration. Nommé sous-préfet de Palestro, célèbre pour ses bois touffus, ses falaises abruptes et ses gorges qui furent le théâtre de violents combats entre Algériens et Français, c'est lui qui décide de débaptiser la ville pour lui donner le nom de Lakhdaria, en hommage à un chef de guerre mort au combat. En désaccord avec le pouvoir politique de l'époque, il quitte bientôt ses fonctions pour revenir à la production radiotélévisée. Il réalise alors Les Chiens, un long-métrage en hommage à la lutte du peuple sud-africain et de Nelson Mandela contre le régime de l'apartheid.


Ses convictions et ses engagements politiques restent cependant vivaces. El-Hachemi Cherif participe en 1966 à la création, dans la clandestinité, du Parti de l'avant-garde socialiste (PAGS), l'ancêtre du Parti communiste algérien (PCA). Officiellement interdit, le PAGS n'en apporte pas moins un soutien critique à la « politique socialiste » prônée par Houari Boumedienne durant les années 1970. L'ouverture politique née des émeutes d'octobre 1988 constitue un tournant pour les communistes algériens. Rompant avec les années de clandestinité, El-Hachemi Cherif fait alors de la politique au grand jour. En décembre 1990, il devient coordinateur du PAGS et s'illustre comme un adversaire acharné de la mouvance islamiste.

La rupture du processus électoral en janvier 1992, à la suite de la victoire des islamistes, plonge le pays dans une spirale de violence. Menacé de mort par les groupes armés, El-Hachemi Cherif renoue avec la clandestinité. Il survit pendant trois ans dans les sous-sols du bâtiment qui abrite le siège de son parti. Mais les terroristes finissent par le repérer. Le 10 avril 1994, un jeune extrémiste pointe son pistolet à un mètre de la tête d'El-Hachemi, assis dans sa voiture. Il a le réflexe de plonger sa tête vers l'avant lorsque le coup part. El-Hachemi échappe de justesse à la mort. Découragé ? Pas du tout. Il saborde le PAGS, crée le mouvement Ettahadi Tafat (« le défi et la lumière »), encourage et soutient les milices patriotes en guerre contre les groupes extrémistes. Travailleur infatigable, il a publié de nombreux articles dans la presse privée. Il s'exprimait régulièrement dans les forums étrangers et a animé meetings et réunions même au plus fort de la période violente.

L’homme politique algérien est décédé le 2 août à Alger.

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Invité

En hommage à feu el-hachemi chérif
Le MDS traite de la question de l’impunité et de la justice transitionnelle

«Quelle rupture et quel consensus pour une deuxième République?». C’est le thème d’une rencontre-débat organisée par le Mouvement démocratique et social (MDS) pour commémorer le cinquième anniversaire de la disparition d’El Hachemi Chérif. Ainsi, sur les trois conférences programmées, seule celle assurée par Belaïd Abrika et Chérifa Keddar a eu lieu.

Abder Bettache- Alger (Le Soir) -

Pour les organisateurs, il s’agit de répondre à la question suivante : «Peut-on aller vers le changement sans justice ? Ou plus largement encore : quelles sont les modalités du changement ? Peut-on suivre l’exemple de l’Afrique du Sud où une commission justice et vérité a suivi l’instauration d’un nouveau système démocratique qui a remplacé l’apartheid ? Ce système a pris en charge deux exigences : la démocratie et la citoyenneté (one man, one vote et l’idée de la nation Arc-en-ciel). Cependant, dans nos débats, nous incorporons aussi la problématique des crimes économiques, dimension qui semble avoir été sous-estimée en Afrique du Sud, avec pour conséquence des inégalités fortes et persistantes», lit-on dans le préambule de l’invitation adressée aux participants.

Pour la présidente de l’association Djazaïrouna, Mme Chérif Keddar, «la question de l’impunité constitue le véritable handicap pour une véritable démocratie ». Selon elle, «les familles victimes du terrorisme islamiste sont aujourd’hui victimes de cette impunité». Et d’ajouter : «Des terroristes notoirement connus ayant avoué leurs crimes n’ont pas été poursuivis par la justice. Mieux, certains d’entre eux ont bénéficié des largesses de l’Etat, à travers l’acquisition de biens, l’achat de magasins, alors que d’autres ont déposé leur candidature pour participer aux dernières élections législatives. » Pour la conférencière, «il ne peut y avoir de démocratie sans justice».

Traitant de la tragédie du Printemps noir, l’animateur du mouvement citoyen, Belaïd Abrika, dira que «l’ouverture démocratique, précédée par des crimes politiques feutrés, arrachée grâce aux sacrifices de la jeunesse d’Octobre 88, n’a pas empêché des crimes contre le peuple algérien. Depuis, la violence, grâce à l’impunité du régime en place, est devenue le mode de gouvernance privilégié face au peuple qui aspire à vivre librement et dignement ».

«Les responsables de violences continuent de bénéficier en Algérie d’une totale impunité et tout est fait pour qu’un drap d’oubli soit jeté sur leurs méfaits. Au détriment du droit à la vérité, à la justice et à la réparation », a-t-il regretté. Le conférencier cite en exemple, les événements du Printemps noir de 2001, en indiquant, «qu’au regard des conclusions de la commission d’enquête du professeur Issad de juin 2001, seule la justice pénale internationale pourrait élucider les événements tragiques du Printemps noir, lui rendant justice et mettant fin à l’impunité récurrente dans notre pays». Pour Belaïd Abrika, «une société aspirant à la démocratie et à la justice ne peut se construire sur des crimes impunis et l’amnésie officielle».
A. B.

Hachemi ! Ta mémoire est une flamme qui brûle encore !

Voilà déjà cinq ans que tu as tiré ta révérence ! C’était cette journée funeste du 2 août 2005 où tu venais de livrer le dernier combat après une lutte stoïque contre la maladie. Depuis que tu n’es plus, la situation du pays s’est encore dégradée et les perspectives de redressement sont encore loin de se dessiner.

Des minorités, de plus en plus marquées, vivent dans les enclaves de l’opulence, paradant dans un luxe insolent tandis que l’écrasante majorité de notre peuple se démène dans une autre planète, celle de la misère, de l’ignorance et de l’exclusion. L’Algérie aurait pu connaître un essor réel grâce à l’immensité de ses richesses mais l’absence de volonté politique acoquinée à une corruption généralisée réduit à néant tous les espoirs.

Notre peuple aurait pu vivre un autre sort si le pays avait plié ses ambitions aux exigences d’un véritable Etat moderne. Il n’en est rien malheureusement ! Les Algériens sont victimes d’un système dont la gabegie, l’incurie et le népotisme font loi. Les jeunes, faute de perspective, sont toujours candidats à l’exil et la mer est devenue une grande faucheuse. Après avoir bradé les intérêts du pays, le système a dépouillé la jeunesse de ses rêves et l’Algérie ressemble à un long tunnel noir sans issue. Pourtant, il a suffi d’une victoire sportive arrachée de haute lutte pour que la jeunesse sorte spontanément dans les rues célébrer les couleurs nationales dans l’euphorie générale qu’une poignée d’imams fanatisés ont déshonorées. C’est dire, d’une part, l’aspect antinational d’une telle posture et l’attitude hautement patriotique, d’autre part, d’une jeunesse qui a su se saisir d’un moment unique pour délivrer un message d’espoir et exprimer sa volonté de mettre toute son énergie au service du pays. La situation des femmes, elle aussi, n’a pas changé d’un iota. Elles sont encore régies par des lois d’un autre âge et restent emmurées dans les lois-prison du code de «l’infamie».

Les terroristes recyclés en «repentis» sous couvert de «réconciliation nationale» et de «concorde civile» courent toujours dans le pays dans l’impunité totale et continuent de nous narguer du haut de privilèges grassement concédés par un pouvoir capitulard. Dans l’Algérie d’aujourd’hui, on punit la victime et on encense le bourreau. Mais le pouvoir a beau caresser la bête immonde dans le sens du poil, l’islamisme politique est toujours en embuscade, fin prêt à s’emparer de tous les pouvoirs. Comble d’ironie ! le pouvoir a revalorisé les retraites de ceux qui mènent jusqu’à l’heure d’aujourd’hui le peuple à l’abattoir et assassinent son intelligence tandis que les contractuels de l’ANP sont contraints de manifester leur mécontentement pour obtenir la reconnaissance de leurs droits et que les défenseurs de la république tels que le moudjahid et Patriote Gharbi est carrément condamné à mort.

Au lieu de libérer la parole et d’essaimer la tradition du débat et de l’ouverture, le pouvoir a anémié le champ culturel et réveillé les vieux démons des zaouiate en poussant en sous-main au tribalisme ravageur et à la division entre Arabes et Kabyles et entre Arabes et Arabes (Ghardaïa-Beriane). Le champ politique est laminé et en déshérence. L’opposition est cooptée, la désertion des valeurs est devenue une norme, la corruption élevée au rang d’institution et le système est vindicatif à l’endroit de toute voix critique. Le courant démocratique quant à lui, au lieu de travailler à la fédération de ses forces, est inaudible, pire encore, il est l’alibi d’un système dictatorial maffieux puisqu’il est le partenaire assidu d’un système électoral pipé depuis des lustres. Le pouvoir se croit garant de la stabilité du pays face à tous les périls. Le climat sécuritaire et la répression le rendent oublieux du volcan social sur lequel il est assis.

Au lieu de mettre en place un plan rationnel de sauvetage pour éviter le chaos et mettre un terme à la prédation, il dirige le pays à coups de pantalonnades comme le fait Bouteflika et continue à considérer l’Algérie comme une vache à traire. Mais vois-tu camarade, malgré toutes ces difficultés, le cœur n’est pas au désespoir ! Tu nous as enseigné que la vie est un marathon où les obstacles ne manquent pas. Notre peuple a connu plus d’un séisme. Il s’en sortira la tête haute et saura trouver le chemin du combat pour abattre ce système à jamais. Nous ne sommes pas de ceux qui ont paré la victime de l’habit du bourreau pour pactiser avec la bête immonde ! Nous ne sommes pas de ceux qui capituleront devant ce système rentier et maffieux. Il n’y a que toi en tant que premier responsable d’un parti démocratique qui avais compris en temps opportun la duplicité de son langage; as su mettre à bas ses masques et s’affranchir des étroitesses du dogme en tonnant à qui voulait bien t’entendre que la question centrale de l’Algérie était celle du projet de société dont le noyau central est l’idéal laïque. Ton coup de gueule est toujours d’une brûlante actualité ! Camarade El-Hachemi, demeure en paix ! Tu as su dynamiter les représentations du défaitisme et de la trahison et ouvrir la voie au renouveau ! Merci d’avoir participé à nous ouvrir les yeux et de nous avoir légué un héritage révolutionnaire auquel nous rendons tous hommage aujourd’hui !
Une gerbe de fleurs sera déposée sur ta tombe au cimetière de Miramar (Bologhine-Alger) le lundi 2 août 2010 à 11 heures.

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