En annonçant l’organisation de la 32e édition du Festival international de Timgad (Batna), qui aura lieu du 8 au 17 juillet, le commissaire de la manifestation, M. Lakhdar Bentorki, a déclaré que la soirée inaugurale de cette 32e édition sera dédiée aux grands noms de la chanson algérienne, citant nommément Saliha Saghira, Athmane Bali, El-Hadj M'hamed El-Anka, Sabah Saghira, El-Hachemi Guerrouabi, Abdelkrim Dali, Cheïkh El-Hasnaoui, Fadila Dzirya, Abdelhamid Ababsa, Mohamed Rachedi, Aïssa El-Djermouni, Hassan El-annabi, Nadya Tayssir, Ahmed Wahbi, Katchou et Ali Maâchi. S’il est évident que ces artistes et poètes, aujourd’hui disparus, méritent que l’on se rappelle d’eux pour tout ce qu’ils ont apporté à la chanson algérienne dans tous ses genres, on ne peut tout de même que constater avec un certain étonnement l’absence de cette liste, égrenée par M. Bentorki, de deux piliers de la chanson algérienne en général et kabyle en particulier, Slimane Azem et Matoub Lounès en l’occurrence. Ces deux artistes bien connus sur la scène ne méritent-ils pas les mêmes égards ? À quoi est-elle due cette exclusion qui ne dit pas son nom ? Le “tort” de ces deux grands artistes serait-il qu’ils restent des icônes de la chanson profondément algérienne et rebelle ?
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