Le recensement des espèces marines rend ses premières conclusions...
«Je me sens comme Diderot et les encyclopédistes», déclare Jesse Ausubel, co-fondateur du projet international Census of Marine Life, qui publiera en octobre 2011 ses travaux définitifs sur la biodiversité marine. Les premières conclusions de ce recensement géant des espèces marines ont été rendues ce lundi, dans un rapport intitulé «Qui vit dans la mer?».
On y apprend que les eaux d’Australie et du Japon sont les plus richement peuplées, mais également que la Méditerranée est la mer la plus menacée par l’activité humaine ou que 15.000 espèces vivaient dans le Golfe du Mexique avant la marée noire.
Qui sont les «citoyens de la mer»?
Avec près de 230.000 espèces répertoriées, le recensement permet de mieux connaître les espèces animales et végétales qui peuplent les mers du globe: ce sont les crustacés et les mollusques qui dominent (36% des espèces recensées), loin devant les poissons (12%), les algues (10%), les anémones et les méduses (5%). «Voilà qui sont les citoyens de la mer», affirme Jesse Ausubel.
Parmi les poissons, c’est le poisson-vipère qui est l’hôte le plus fréquent des eaux profondes (au-delà de 2000m): il promène ses dents acérées dans un quart des régions du monde.
Australie et Japon en vedette, Golfe du Mexique en deuil
L’Australie et le Japon seraient les régions les plus riches en biodiversité. Dans les deux pays, près de 33.000 espèces maritimes ont été enregistrées, mais les scientifiques estiment que le nombre réel d’espèces pourrait être cinq fois plus élevé: les zones maritimes protégées et la variété de l’environnement marin, ainsi que l’existence de barrières de corail et d’eaux profondes, expliquent la richesse de la vie marine.
L’étude a permis de recenser les espèces du Golfe du Mexique avant la marée noire: plus de 15.000 espèces y vivaient. Les taxinomistes ont reçu la nouvelle de la marée noire comme un choc, et craignent maintenant que certaines espèces, comme le thon rouge, qui nidifiaient dans le Golfe du Mexique n’aient plus assez d’oxygène pour que leurs œufs puissent se développer. «La seule chose positive, c’est que désormais on a des données de référence, on pourra évaluer les dommages et les changements dus à la marée noire», note Patricia Miloslavich, scientifique ayant participé au recensement.
Mers fermées et pôles sont les plus menacés
Les menaces qui pèsent sur les eaux du globe sont nombreuses, particulièrement pour les mers fermées, comme la Méditerranée ou la mer des Caraïbes: surpêche, destruction de l’habitat, pollution...
L’Antarctique est une région particulièrement sensible au réchauffement climatique. Pour Huw Griffiths, de la British Antartic Survey, dresser la liste des espèces marines en Antarctique devrait être une priorité: «Le changement climatique est une menace potentielle importante pour la survie à long terme des communautés marines de l’Antarctique», juge-t-il, estimant que les habitants ont déjà été «transformés de façon spectaculaire» par le ralentissement de la formation des glaces et l’écroulement d’abris de glace.
Encore de nombreuses espèces à découvrir
Le vaste travail de recensement est loin d’être fini. 360 scientifiques à travers le monde y travaillent depuis dix ans, mais les plongées d’exploration des fonds marins et des côtes les ont amenés à découvrir sans cesse de nouvelles espèces: «A la fin du projet de recensement, la plupart des organismes des océans vont encore demeurer sans nom», affirme la biologiste Nancy Knowlton. Pour chaque espèce marine connue, il y en aurait encore quatre à découvrir affirment les experts.
afp
«Je me sens comme Diderot et les encyclopédistes», déclare Jesse Ausubel, co-fondateur du projet international Census of Marine Life, qui publiera en octobre 2011 ses travaux définitifs sur la biodiversité marine. Les premières conclusions de ce recensement géant des espèces marines ont été rendues ce lundi, dans un rapport intitulé «Qui vit dans la mer?».
On y apprend que les eaux d’Australie et du Japon sont les plus richement peuplées, mais également que la Méditerranée est la mer la plus menacée par l’activité humaine ou que 15.000 espèces vivaient dans le Golfe du Mexique avant la marée noire.
Qui sont les «citoyens de la mer»?
Avec près de 230.000 espèces répertoriées, le recensement permet de mieux connaître les espèces animales et végétales qui peuplent les mers du globe: ce sont les crustacés et les mollusques qui dominent (36% des espèces recensées), loin devant les poissons (12%), les algues (10%), les anémones et les méduses (5%). «Voilà qui sont les citoyens de la mer», affirme Jesse Ausubel.
Parmi les poissons, c’est le poisson-vipère qui est l’hôte le plus fréquent des eaux profondes (au-delà de 2000m): il promène ses dents acérées dans un quart des régions du monde.
Australie et Japon en vedette, Golfe du Mexique en deuil
L’Australie et le Japon seraient les régions les plus riches en biodiversité. Dans les deux pays, près de 33.000 espèces maritimes ont été enregistrées, mais les scientifiques estiment que le nombre réel d’espèces pourrait être cinq fois plus élevé: les zones maritimes protégées et la variété de l’environnement marin, ainsi que l’existence de barrières de corail et d’eaux profondes, expliquent la richesse de la vie marine.
L’étude a permis de recenser les espèces du Golfe du Mexique avant la marée noire: plus de 15.000 espèces y vivaient. Les taxinomistes ont reçu la nouvelle de la marée noire comme un choc, et craignent maintenant que certaines espèces, comme le thon rouge, qui nidifiaient dans le Golfe du Mexique n’aient plus assez d’oxygène pour que leurs œufs puissent se développer. «La seule chose positive, c’est que désormais on a des données de référence, on pourra évaluer les dommages et les changements dus à la marée noire», note Patricia Miloslavich, scientifique ayant participé au recensement.
Mers fermées et pôles sont les plus menacés
Les menaces qui pèsent sur les eaux du globe sont nombreuses, particulièrement pour les mers fermées, comme la Méditerranée ou la mer des Caraïbes: surpêche, destruction de l’habitat, pollution...
L’Antarctique est une région particulièrement sensible au réchauffement climatique. Pour Huw Griffiths, de la British Antartic Survey, dresser la liste des espèces marines en Antarctique devrait être une priorité: «Le changement climatique est une menace potentielle importante pour la survie à long terme des communautés marines de l’Antarctique», juge-t-il, estimant que les habitants ont déjà été «transformés de façon spectaculaire» par le ralentissement de la formation des glaces et l’écroulement d’abris de glace.
Encore de nombreuses espèces à découvrir
Le vaste travail de recensement est loin d’être fini. 360 scientifiques à travers le monde y travaillent depuis dix ans, mais les plongées d’exploration des fonds marins et des côtes les ont amenés à découvrir sans cesse de nouvelles espèces: «A la fin du projet de recensement, la plupart des organismes des océans vont encore demeurer sans nom», affirme la biologiste Nancy Knowlton. Pour chaque espèce marine connue, il y en aurait encore quatre à découvrir affirment les experts.
afp