Les députés catalans ont voté en faveur d’une « initiative législative populaire » (ILP) qui, avec l’appui de 180 000 signatures, réclamaient la fin de ce spectacle « barbare ».
Lors du débat parlementaire préalable, la porte-parole de l’association « Prou ! » (‘‘Assez !’’ en langue catalane) soutenant l’initiative, Anna Mula, a demandé aux députés régionaux de lancer « un message de compassion et de progrès à l’humanité » en approuvant l’interdiction. La Catalogne est ainsi devenue la deuxième région d’Espagne à interdire la tauromachie, après l’archipel des Canaries qui l’a fait en 1991. Les milieux conservateurs espagnols ont accusé les parlementaires catalans d’arrière-pensées nationalistes et identitaires dans ce vote contre une tradition séculaire « espagnole ». Mais le débat de mercredi, avant le vote, a tourné essentiellement autour du caractère « cruel » ou non des courses de taureaux et de la « liberté » de ceux qui veulent y assister, dans une région où la tauromachie fait de moins en moins recette. « C’est une cruauté gratuite, un spectacle de torture », a déclaré le porte-parole pour la coalition écolo-gauchiste d’ICV-EUIA, farouchement opposée à ce spectacle « sans noblesse ». Le président socialiste du gouvernement catalan, qui avait laissé la liberté de vote à ses députés, a affirmé avoir voté contre l’interdiction parce qu’il « croit en la liberté ».
Avant ce vote « historique », plusieurs dizaines de manifestants pro et antitaurins s’étaient rassemblés, mercredi matin, devant le parlement catalan, réclamant d’un côté la « liberté » pour les amateurs de corridas et de l’autre la fin de la « torture » animale. « Arrêtez la cruauté envers les animaux », demandaient en anglais des pancartes brandies par les antitaurins, tandis que les partisans des corridas affirmaient : « Les taureaux oui, la liberté oui ». Cette interdiction est intervenue dans un contexte de crispation politique en Catalogne, après le rejet, fin juin, par le tribunal constitutionnel espagnol d’une partie des prérogatives accordées à cette région dans son nouveau statut d’autonomie. Les débats entre anti et procorridas ont toutefois soigneusement évité de glisser sur le terrain politique et de virer à une confrontation entre « espagnolistes » et « catalanistes », se cantonnant à la défense du droit des animaux pour les uns et à la « tradition catalane » des taureaux pour les autres. Anticipant la décision catalane, plusieurs régions espagnoles, dont celle de Madrid, avaient préalablement annoncé leur intention d’inscrire la tauromachie à leur « patrimoine culturel » pour la protéger. Cette prohibition, dans une région disposant d’une longue tradition de corridas, surtout à Barcelone, sa capitale, constitue un coup dur pour la tauromachie espagnole, qui subit déjà une relative désaffection des spectateurs depuis deux ans.
el watan
Lors du débat parlementaire préalable, la porte-parole de l’association « Prou ! » (‘‘Assez !’’ en langue catalane) soutenant l’initiative, Anna Mula, a demandé aux députés régionaux de lancer « un message de compassion et de progrès à l’humanité » en approuvant l’interdiction. La Catalogne est ainsi devenue la deuxième région d’Espagne à interdire la tauromachie, après l’archipel des Canaries qui l’a fait en 1991. Les milieux conservateurs espagnols ont accusé les parlementaires catalans d’arrière-pensées nationalistes et identitaires dans ce vote contre une tradition séculaire « espagnole ». Mais le débat de mercredi, avant le vote, a tourné essentiellement autour du caractère « cruel » ou non des courses de taureaux et de la « liberté » de ceux qui veulent y assister, dans une région où la tauromachie fait de moins en moins recette. « C’est une cruauté gratuite, un spectacle de torture », a déclaré le porte-parole pour la coalition écolo-gauchiste d’ICV-EUIA, farouchement opposée à ce spectacle « sans noblesse ». Le président socialiste du gouvernement catalan, qui avait laissé la liberté de vote à ses députés, a affirmé avoir voté contre l’interdiction parce qu’il « croit en la liberté ».
Avant ce vote « historique », plusieurs dizaines de manifestants pro et antitaurins s’étaient rassemblés, mercredi matin, devant le parlement catalan, réclamant d’un côté la « liberté » pour les amateurs de corridas et de l’autre la fin de la « torture » animale. « Arrêtez la cruauté envers les animaux », demandaient en anglais des pancartes brandies par les antitaurins, tandis que les partisans des corridas affirmaient : « Les taureaux oui, la liberté oui ». Cette interdiction est intervenue dans un contexte de crispation politique en Catalogne, après le rejet, fin juin, par le tribunal constitutionnel espagnol d’une partie des prérogatives accordées à cette région dans son nouveau statut d’autonomie. Les débats entre anti et procorridas ont toutefois soigneusement évité de glisser sur le terrain politique et de virer à une confrontation entre « espagnolistes » et « catalanistes », se cantonnant à la défense du droit des animaux pour les uns et à la « tradition catalane » des taureaux pour les autres. Anticipant la décision catalane, plusieurs régions espagnoles, dont celle de Madrid, avaient préalablement annoncé leur intention d’inscrire la tauromachie à leur « patrimoine culturel » pour la protéger. Cette prohibition, dans une région disposant d’une longue tradition de corridas, surtout à Barcelone, sa capitale, constitue un coup dur pour la tauromachie espagnole, qui subit déjà une relative désaffection des spectateurs depuis deux ans.
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