A l’instar de tous les quartiers situés sur les hauteurs de la ville de Béjaïa, Dar Djebel fait face à une sévère et insupportable pénurie d’eau.
Les habitants de ce quartier ont mené, mardi dernier, une contestation pour crier leur désarroi. Pas moins de 70 ménages n’ont pas vu l’eau couler dans les robinets, depuis un mois. Et un mois c’est peu dire : les foyers restent parfois plusieurs mois sans eau. Le réseau d’alimentation qui a été installé, dans les années 1980, et qui a été financé par les habitants eux-mêmes, est en très mauvais état. Résultat : les foyers situés sur les hauteurs ont souvent leurs robinets à sec. Le jour même de la contestation, une réunion de crise a regroupé les responsables de L’Algérienne des eaux (ADE) et ceux la direction de l’hydraulique. Des décisions ont été prises : « Dans un premier temps, tous les foyers recevront l’eau un jour sur deux. Dans trois mois, nous installerons un nouveau réseau », promet Nordine Dehdouh, directeur de l’unité Béjaïa de l’ADE. Dar Djebel n’est pas le seul quartier à subir le calvaire du stress hydrique. Imahdiyen, Tizi et bien d’autres favelas reçoivent l’eau, dans le meilleur des cas, durant trois heures par quarante huit heures. Les mesures de restriction de la distribution de l’eau sont chroniques. Plus bas, les foyers les mieux servis sont alimentés pendant 6 heures par jour en deux plages horaires (matin et après-midi). M. Dehdouh impute les perturbations de la distribution d’eau « au manque de production du précieux liquide ».
La même quantité distribuée en hiver, s’avère en été très insuffisante vu les besoins grandissants liés à la chaleur et l’afflux des estivants. A présent, tous les espoirs sont braqués vers la mise en service du transfert des eaux du barrage de Tichy-Haf vers la ville de Béjaïa. Prévue le 14 juin dernier, la mise en service de cet ouvrage se fait désirer. Ce report est imputable à « certains problèmes techniques ». « L’eau est arrivée à Tizi. Les techniciens sont en passe d’effectuer les derniers réglages de la station de traitement », explique M. Dehdouh. Bref, le lâcher d’eau est donné pour « imminent », « une affaire de jours », rassure-t-on. En premier lâcher d’eau, la ville de Béjaïa aura un apport supplémentaire de 20 000 m3, soit la moitié de la quantité qu’elle consomme actuellement estimée à 42 000 m3. Vers la fin 2010, la quantité d’eau qui alimentera les 180 000 habitants de la ville de Béjaïa sera doublée et portée à 50 000 m3 supplémentaires. Au total, le barrage de Tichi-Haf permettra un apport de 120 000 m3 d’eau qui alimenteront près de 800 000 âmes à travers la wilaya. Produire l’eau c’est bien, mais faudra-t-il pour autant éviter les gaspillages. Béjaïa détient, en effet, un triste record en matière de gaspillage. Datant de l’époque coloniale, les conduites sont vétustes. Pas moins de 55% de la quantité d’eau se perd dans les conduites souterraines. Le réseau est à rénover en urgence. Sur 260 km de ce réseau, seuls 40 km ont été rénovés entre 2004 et 2007. Une autre tranche de 17 km est en cours de finition. Il reste donc 220 km à rénover. L’opération est certes inscrite, mais elle est trop centralisée pour pouvoir être lancée dans les plus brefs délais. L’on attend toujours la validation de la Commission nationale des marchés, pour pouvoir lancer les appels d’offres. En attendant, Béjaïa devra prendre son mal en patience.
el watan
Les habitants de ce quartier ont mené, mardi dernier, une contestation pour crier leur désarroi. Pas moins de 70 ménages n’ont pas vu l’eau couler dans les robinets, depuis un mois. Et un mois c’est peu dire : les foyers restent parfois plusieurs mois sans eau. Le réseau d’alimentation qui a été installé, dans les années 1980, et qui a été financé par les habitants eux-mêmes, est en très mauvais état. Résultat : les foyers situés sur les hauteurs ont souvent leurs robinets à sec. Le jour même de la contestation, une réunion de crise a regroupé les responsables de L’Algérienne des eaux (ADE) et ceux la direction de l’hydraulique. Des décisions ont été prises : « Dans un premier temps, tous les foyers recevront l’eau un jour sur deux. Dans trois mois, nous installerons un nouveau réseau », promet Nordine Dehdouh, directeur de l’unité Béjaïa de l’ADE. Dar Djebel n’est pas le seul quartier à subir le calvaire du stress hydrique. Imahdiyen, Tizi et bien d’autres favelas reçoivent l’eau, dans le meilleur des cas, durant trois heures par quarante huit heures. Les mesures de restriction de la distribution de l’eau sont chroniques. Plus bas, les foyers les mieux servis sont alimentés pendant 6 heures par jour en deux plages horaires (matin et après-midi). M. Dehdouh impute les perturbations de la distribution d’eau « au manque de production du précieux liquide ».
La même quantité distribuée en hiver, s’avère en été très insuffisante vu les besoins grandissants liés à la chaleur et l’afflux des estivants. A présent, tous les espoirs sont braqués vers la mise en service du transfert des eaux du barrage de Tichy-Haf vers la ville de Béjaïa. Prévue le 14 juin dernier, la mise en service de cet ouvrage se fait désirer. Ce report est imputable à « certains problèmes techniques ». « L’eau est arrivée à Tizi. Les techniciens sont en passe d’effectuer les derniers réglages de la station de traitement », explique M. Dehdouh. Bref, le lâcher d’eau est donné pour « imminent », « une affaire de jours », rassure-t-on. En premier lâcher d’eau, la ville de Béjaïa aura un apport supplémentaire de 20 000 m3, soit la moitié de la quantité qu’elle consomme actuellement estimée à 42 000 m3. Vers la fin 2010, la quantité d’eau qui alimentera les 180 000 habitants de la ville de Béjaïa sera doublée et portée à 50 000 m3 supplémentaires. Au total, le barrage de Tichi-Haf permettra un apport de 120 000 m3 d’eau qui alimenteront près de 800 000 âmes à travers la wilaya. Produire l’eau c’est bien, mais faudra-t-il pour autant éviter les gaspillages. Béjaïa détient, en effet, un triste record en matière de gaspillage. Datant de l’époque coloniale, les conduites sont vétustes. Pas moins de 55% de la quantité d’eau se perd dans les conduites souterraines. Le réseau est à rénover en urgence. Sur 260 km de ce réseau, seuls 40 km ont été rénovés entre 2004 et 2007. Une autre tranche de 17 km est en cours de finition. Il reste donc 220 km à rénover. L’opération est certes inscrite, mais elle est trop centralisée pour pouvoir être lancée dans les plus brefs délais. L’on attend toujours la validation de la Commission nationale des marchés, pour pouvoir lancer les appels d’offres. En attendant, Béjaïa devra prendre son mal en patience.
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