C’est pour la troisième fois en moins d’une année que le secteur de la santé fait face à une pénurie de vaccins pédiatriques, qui sont indisponibles dans les PMI et les hôpitaux, depuis près d’un mois. Ce manque risque d’induire des conséquences dramatiques sur la santé des bébés avec la réapparition des maladies infantiles théoriquement révolues.
Les centres de prévention maternelle et infantile de Raïs Hamidou, Bologhine, Bab El-Oued… et ceux des localités voisines, sont tristement vides des mamans et leurs bébés qui remplissent, habituellement, le hall de ces structures sanitaires de proximité.
Les parents, qui ramènent leurs enfants pour la vaccination, sont refoulés par les auxiliaires de santé. “Désolée Madame, le vaccin n’est pas disponible”, affirme l’une d’entre elle à une mère qui a ramené son bébé pour le vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la poliomyélite, devant être fait à trois mois, avec des rappels à quatre mois et cinq mois.
Elle explique que la structure a épuisé ses dernières doses, il y a une semaine. “Mais nous n’avons pas été approvisionnés depuis plus d’un mois”, affirme-t-elle. La maman en question raconte qu’elle a fait le tour des PMI des alentours.
Elle a été confrontée, partout, à la même situation de pénurie. Inquiète pour son bébé qui risque de contracter l’une des maladies infantiles théoriquement révolues depuis longtemps, elle contacte, aussitôt par téléphone, son pédiatre.
L’assistante médicale l’informe qu’une journée de vaccination sera programmée, dans le cabinet de la pédiatrie, juste après les fêtes de l’aïd el-Fitr. Elle s’enquit si ce retard sur le calendrier de vaccination de son enfant sera sans conséquences graves.
On lui affirme qu’un retard de quinze jours n’est pas significatif, a priori. “On nous ramène des enfants qui sont en retard de plusieurs mois sur leur programme de vaccination. On leur fait le vaccin, qui doit être inoculé à trois mois, à six mois ou plus”, témoigne une infirmière exerçant dans une PMI d’Alger-Centre. Ces retards ne sont nullement le fait de la négligence des parents, mais plutôt induits par les pénuries récurrentes des vaccins pédiatriques.
La dernière en date est survenue au mois de février de l’année en cours. Elle a concerné le vaccin contre l’hépatite B, qu’on administre aux nourrissons, âgés de 1 mois.
À l’époque, l’on a avancé comme explication le non-respect de l’engagement de Saidal à produire localement, en partenariat avec un groupe cubain, ce vaccin. Pour la rupture de stock des vaccins pédiatriques apparus à la fin de l’année dernière (vers le mois de novembre), l’on a prétexté que les raisons sont imputables à l’institution par la loi de finances complémentaire 2009 du crédit documentaire.
Cette disposition a mis à mal l’Institut Pasteur Algérie qui n’a pas réussi à débloquer les fonds nécessaires pour importer à temps un quota des vaccins destinés à immuniser les bébés contre les maladies infantiles. Qu’en est -il aujourd’hui ? Nous avons tenté de joindre le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, sans succès.
libertè
Les centres de prévention maternelle et infantile de Raïs Hamidou, Bologhine, Bab El-Oued… et ceux des localités voisines, sont tristement vides des mamans et leurs bébés qui remplissent, habituellement, le hall de ces structures sanitaires de proximité.
Les parents, qui ramènent leurs enfants pour la vaccination, sont refoulés par les auxiliaires de santé. “Désolée Madame, le vaccin n’est pas disponible”, affirme l’une d’entre elle à une mère qui a ramené son bébé pour le vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la poliomyélite, devant être fait à trois mois, avec des rappels à quatre mois et cinq mois.
Elle explique que la structure a épuisé ses dernières doses, il y a une semaine. “Mais nous n’avons pas été approvisionnés depuis plus d’un mois”, affirme-t-elle. La maman en question raconte qu’elle a fait le tour des PMI des alentours.
Elle a été confrontée, partout, à la même situation de pénurie. Inquiète pour son bébé qui risque de contracter l’une des maladies infantiles théoriquement révolues depuis longtemps, elle contacte, aussitôt par téléphone, son pédiatre.
L’assistante médicale l’informe qu’une journée de vaccination sera programmée, dans le cabinet de la pédiatrie, juste après les fêtes de l’aïd el-Fitr. Elle s’enquit si ce retard sur le calendrier de vaccination de son enfant sera sans conséquences graves.
On lui affirme qu’un retard de quinze jours n’est pas significatif, a priori. “On nous ramène des enfants qui sont en retard de plusieurs mois sur leur programme de vaccination. On leur fait le vaccin, qui doit être inoculé à trois mois, à six mois ou plus”, témoigne une infirmière exerçant dans une PMI d’Alger-Centre. Ces retards ne sont nullement le fait de la négligence des parents, mais plutôt induits par les pénuries récurrentes des vaccins pédiatriques.
La dernière en date est survenue au mois de février de l’année en cours. Elle a concerné le vaccin contre l’hépatite B, qu’on administre aux nourrissons, âgés de 1 mois.
À l’époque, l’on a avancé comme explication le non-respect de l’engagement de Saidal à produire localement, en partenariat avec un groupe cubain, ce vaccin. Pour la rupture de stock des vaccins pédiatriques apparus à la fin de l’année dernière (vers le mois de novembre), l’on a prétexté que les raisons sont imputables à l’institution par la loi de finances complémentaire 2009 du crédit documentaire.
Cette disposition a mis à mal l’Institut Pasteur Algérie qui n’a pas réussi à débloquer les fonds nécessaires pour importer à temps un quota des vaccins destinés à immuniser les bébés contre les maladies infantiles. Qu’en est -il aujourd’hui ? Nous avons tenté de joindre le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, sans succès.
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