Mardi dernier, l’un des chantres de la chanson chaâbi, Abdelkader Guessoum est décédé suite à un malaise cardiaque subit, à l’âge 64 ans, à Blida. Ne souffrant d’aucune maladie, il a été vite transporté vers l’hôpital Frantz-Fanon, il a rendu l’âme dès son admission au service des urgences de cardiologie dudit établissement hospitalier.
Né en 1946 dans la ville des Roses, le défunt chanteur a été très jeune frotté à l’art, plus précisément à la musique. Dès l’âge de 8 ans, il jouait déjà du ney, pipo et de l’harmonica. Il était très influencé par la chanson chaâbi et ses maîtres, de la trempe de Hadj M’rizek, Hadj Mahfoud et bien d’autres. C’est à l’Indépendance qu’il reçut sa première mandoline. Juste pour le plaisir de l’ouïe, il grattait les cordes de cet instrument en fredonnant des chansons puisées dans ce terroir culturel algérien.
Montrant de l’engouement pour la musique et la chanson, il suivit une formation bien remplie à l’école de cheikh Salhi (Mahieddine Mohamend), neveu de cheikh Mahfoud, qui le sollicitait souvent en qualité de musicien pour l’accompagner lors des mariages et autres fêtes familiales.
Acquérant de l’expérience et surtout de la pratique et de la technicité, Abdelkader Guessoum forme son premier orchestre en 1966, mais en cachette, par respect à ses maîtres qui lui ont tout appris. La même année, avec le concours du grand chanteur Rabah Driassa, il passe sa première radio. Un grand fiasco. Déçu, il ne revient à la scène que trois ans plus tard, lors du Festival de la chanson chaâbi et où il obtint le premier prix. Fort de cette récompense qui le réconforta dans son désir d’embrasser une carrière artistique, Abdelakader Guessoum passera à la télévision où il anime son premier concert en 1970.
Encouragé par les maîtres Boualem Djenadi, Dahmane Benachour, Mohamed Misraoui et Rachid, il enregistre deux disques 45 tours en 1974. Deux ans plus tard avec l’aide du virtuose algérien du piano, Mustapha Skandrani, il enregistre, à Paris, son premier album.
La particularité d’Abdelkader Guessoum réside dans le fait qu’il a tenté différentes, toutes réussies, expériences dans la chanson chaâbi. Il excellait dans la chansonnette et le m’dih. Un genre qui lui allait comme un gant. C’est dans les années 90, que le public algérien le redécouvre avec un succès Ch’hilet laâyani. Une chanson reprise appartenant au regretté Hadj M’rizek.
Hier au cimetière des martyrs de la ville de Blida, toute la famille artistique, surtout les interprètes de la chanson chaâbi, était présente aux côtés des siens, pour apporter soutien et compassion. Des représentants du ministère de la Culture et le directeur de l’Office national de la culture et de l’information étaient également là, accompagnant le défunt à sa dernière demeure.
L’artiste n’est plus, son œuvre reste. Tel un vestige de son apport à la culture algérienne. Repose en paix !
Né en 1946 dans la ville des Roses, le défunt chanteur a été très jeune frotté à l’art, plus précisément à la musique. Dès l’âge de 8 ans, il jouait déjà du ney, pipo et de l’harmonica. Il était très influencé par la chanson chaâbi et ses maîtres, de la trempe de Hadj M’rizek, Hadj Mahfoud et bien d’autres. C’est à l’Indépendance qu’il reçut sa première mandoline. Juste pour le plaisir de l’ouïe, il grattait les cordes de cet instrument en fredonnant des chansons puisées dans ce terroir culturel algérien.
Montrant de l’engouement pour la musique et la chanson, il suivit une formation bien remplie à l’école de cheikh Salhi (Mahieddine Mohamend), neveu de cheikh Mahfoud, qui le sollicitait souvent en qualité de musicien pour l’accompagner lors des mariages et autres fêtes familiales.
Acquérant de l’expérience et surtout de la pratique et de la technicité, Abdelkader Guessoum forme son premier orchestre en 1966, mais en cachette, par respect à ses maîtres qui lui ont tout appris. La même année, avec le concours du grand chanteur Rabah Driassa, il passe sa première radio. Un grand fiasco. Déçu, il ne revient à la scène que trois ans plus tard, lors du Festival de la chanson chaâbi et où il obtint le premier prix. Fort de cette récompense qui le réconforta dans son désir d’embrasser une carrière artistique, Abdelakader Guessoum passera à la télévision où il anime son premier concert en 1970.
Encouragé par les maîtres Boualem Djenadi, Dahmane Benachour, Mohamed Misraoui et Rachid, il enregistre deux disques 45 tours en 1974. Deux ans plus tard avec l’aide du virtuose algérien du piano, Mustapha Skandrani, il enregistre, à Paris, son premier album.
La particularité d’Abdelkader Guessoum réside dans le fait qu’il a tenté différentes, toutes réussies, expériences dans la chanson chaâbi. Il excellait dans la chansonnette et le m’dih. Un genre qui lui allait comme un gant. C’est dans les années 90, que le public algérien le redécouvre avec un succès Ch’hilet laâyani. Une chanson reprise appartenant au regretté Hadj M’rizek.
Hier au cimetière des martyrs de la ville de Blida, toute la famille artistique, surtout les interprètes de la chanson chaâbi, était présente aux côtés des siens, pour apporter soutien et compassion. Des représentants du ministère de la Culture et le directeur de l’Office national de la culture et de l’information étaient également là, accompagnant le défunt à sa dernière demeure.
L’artiste n’est plus, son œuvre reste. Tel un vestige de son apport à la culture algérienne. Repose en paix !