La mort tragique du jeune supporter du Mouloudia d’Alger, samedi dernier au stade du 5 Juillet, nous interpelle au plus haut point sur le phénomène de la violence qui a pris chez nous des proportions alarmantes ces dernières années.
C’est peut-être la première fois dans l’histoire du derby MCA-USMA que l’on déplore la perte d’un homme suite à une bagarre entre supporters. Jamais, par le passé, il n’y a eu d’incidents aussi graves entre ces deux clubs issus des mêmes quartiers. Il n’y a pas si longtemps, les fans des deux équipes prenaient place dans la même tribune sans le moindre accrochage.
Chacun encourageait sa formation avant de quitter ensemble le stade pour poursuivre la troisième mi-temps au quartier. Que s’est-il donc passé pour que la situation se détériore au point où, de nos jours,
il est devenu hautement risqué d’aller au stade ? La rivalité entre les deux clubs qui, au demeurant, a toujours existé, n’explique en aucune manière cette déferlante de la violence qui gangrène le sport roi chez nous. Elle reflète plutôt un mal plus profond, social et culturel, dont souffrent nos jeunes dans les grandes cités et agglomérations. Car, comme on peut le constater, ce phénomène a pris de l’ampleur aux quatre coins du pays.
Devant l’impunité et un certain laxisme des autorités, nos stades sont devenus le repère de voyous et autres malfrats qui sévissent presque au vu et au su de tout le monde, banalisant ce fléau pour l’intégrer dans les mœurs de nos supporters. Alors qu’en réalité, c’est une minorité qui dicte sa loi, comme cela se passe au stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou, où les supporters se font régulièrement raquetter par de véritables brigands sans foi ni loi.
Du coup, la JSK joue à présent devant des gradins pratiquement vides. Il faut dire que cette situation dure depuis quelques années déjà et on a tendance à l’accepter du côté du club kabyle.
La mort du supporter mouloudéen doit nous faire prendre conscience, une fois pour toutes, que cette violence «ordinaire» est en train de se transformer pour devenir un phénomène de société, maintenant que des bandes organisées se donnent rendez-vous dans les enceintes sportives pour «s’expliquer» à coups de couteaux et d’épées.
On se croirait revenir à l’époque médiévale. Si rien n’est fait pour traiter rapidement ce grave problème, pendant qu’il est encore temps, il risque de se durcir. A ce moment, on regrettera d’avoir laissé passer notre chance de nous en débarrasser et il nous en coûtera cher.
k. A
C’est peut-être la première fois dans l’histoire du derby MCA-USMA que l’on déplore la perte d’un homme suite à une bagarre entre supporters. Jamais, par le passé, il n’y a eu d’incidents aussi graves entre ces deux clubs issus des mêmes quartiers. Il n’y a pas si longtemps, les fans des deux équipes prenaient place dans la même tribune sans le moindre accrochage.
Chacun encourageait sa formation avant de quitter ensemble le stade pour poursuivre la troisième mi-temps au quartier. Que s’est-il donc passé pour que la situation se détériore au point où, de nos jours,
il est devenu hautement risqué d’aller au stade ? La rivalité entre les deux clubs qui, au demeurant, a toujours existé, n’explique en aucune manière cette déferlante de la violence qui gangrène le sport roi chez nous. Elle reflète plutôt un mal plus profond, social et culturel, dont souffrent nos jeunes dans les grandes cités et agglomérations. Car, comme on peut le constater, ce phénomène a pris de l’ampleur aux quatre coins du pays.
Devant l’impunité et un certain laxisme des autorités, nos stades sont devenus le repère de voyous et autres malfrats qui sévissent presque au vu et au su de tout le monde, banalisant ce fléau pour l’intégrer dans les mœurs de nos supporters. Alors qu’en réalité, c’est une minorité qui dicte sa loi, comme cela se passe au stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou, où les supporters se font régulièrement raquetter par de véritables brigands sans foi ni loi.
Du coup, la JSK joue à présent devant des gradins pratiquement vides. Il faut dire que cette situation dure depuis quelques années déjà et on a tendance à l’accepter du côté du club kabyle.
La mort du supporter mouloudéen doit nous faire prendre conscience, une fois pour toutes, que cette violence «ordinaire» est en train de se transformer pour devenir un phénomène de société, maintenant que des bandes organisées se donnent rendez-vous dans les enceintes sportives pour «s’expliquer» à coups de couteaux et d’épées.
On se croirait revenir à l’époque médiévale. Si rien n’est fait pour traiter rapidement ce grave problème, pendant qu’il est encore temps, il risque de se durcir. A ce moment, on regrettera d’avoir laissé passer notre chance de nous en débarrasser et il nous en coûtera cher.
k. A