Mohamed Ben Hammam se retire de la course à la présidence de la FIFA.
Le Qatari a annoncé son retrait hier (dimanche) sur son blog : «Je vous annonce mon retrait de l’élection présidentielle.» Cette décision intervient trois jours avant le vote des 208 fédérations affiliées à la FIFA. Le président de la Confédération asiatique de football (AFC) «a été victime du puissant cartel, constitué d’Européens, qui dirige le football mondial», souligne une source proche de l’Union européenne de football (UEFA). Le président de la FIFA, Joseph Sepp Blatter, et celui de l’UEFA, Michel Platini, ont usé de tous les moyens pour barrer la route au Qatari. Attaqué par des médias britanniques sur les scandales de corruption qui éclaboussent l’institution qu’il dirige depuis 1998, le Suisse a actionné tous ses relais pour barrer la route à Mohamed Ben Hammam. Un dirigeant de la zone Caraïbe s’est «sacrifié» pour la cause en accusant le candidat Ben Hammam d’avoir corrompu des dirigeants de cette Confédération. Il est accusé d’avoir «versé de l’argent aux délégués de la zone Caraïbe», selon ses accusateurs.
Le patron de la FIFA a immédiatement actionné la commission d’éthique pour épingler son rival. Celui-ci s’est défendu «d’avoir corrompu quiconque. Mieux encore, j’ai informé Blatter sur le sujet. Il sait de quoi il en retourne. Il n’a jamais été question, pour moi, de corrompre une personne». Dans la foulée, il a demandé et obtenu que Blatter soit auditionné, lui aussi, par la commission d’éthique de la FIFA. Face à la vive réaction de son concurrent direct à l’élection au poste de président de la FIFA, le Suisse s’est retourné vers Michel Platini pour stopper l’élan de l’Arabe qui a osé défier l’Europe et en favori. La peur de perdre son fauteuil a fait tomber son masque de dirigeant rassembleur. Dans une interview à France Football (édition du 24 mai 2011) il a déclaré : «la FIFA pourrait disparaître» si Ben Hammam est élu, affirme Blatter.
Ces derniers jours, les pontes de la FIFA ont exercé une forte pression sur les dirigeants du Qatar pour qu’ils dissuadent Mohamed Ben Hammam de maintenir sa candidature. Ils sont allés jusqu’à menacer le Qatar de revenir sur la décision de lui confier l’organisation de la Coupe du monde 2022. Le Qatar a fini par céder. La voie est libre pour Joseph Blatter. Mais à quel prix ? Parions que les bruits de scandales de corruption qui souillent l’image de la FIFA et du football vont s’estomper comme par magie. L’Europe a choisi le successeur de Blatter. Ce sera Michel Platini en 2015.
Yazid Ouahib
Le Qatari a annoncé son retrait hier (dimanche) sur son blog : «Je vous annonce mon retrait de l’élection présidentielle.» Cette décision intervient trois jours avant le vote des 208 fédérations affiliées à la FIFA. Le président de la Confédération asiatique de football (AFC) «a été victime du puissant cartel, constitué d’Européens, qui dirige le football mondial», souligne une source proche de l’Union européenne de football (UEFA). Le président de la FIFA, Joseph Sepp Blatter, et celui de l’UEFA, Michel Platini, ont usé de tous les moyens pour barrer la route au Qatari. Attaqué par des médias britanniques sur les scandales de corruption qui éclaboussent l’institution qu’il dirige depuis 1998, le Suisse a actionné tous ses relais pour barrer la route à Mohamed Ben Hammam. Un dirigeant de la zone Caraïbe s’est «sacrifié» pour la cause en accusant le candidat Ben Hammam d’avoir corrompu des dirigeants de cette Confédération. Il est accusé d’avoir «versé de l’argent aux délégués de la zone Caraïbe», selon ses accusateurs.
Le patron de la FIFA a immédiatement actionné la commission d’éthique pour épingler son rival. Celui-ci s’est défendu «d’avoir corrompu quiconque. Mieux encore, j’ai informé Blatter sur le sujet. Il sait de quoi il en retourne. Il n’a jamais été question, pour moi, de corrompre une personne». Dans la foulée, il a demandé et obtenu que Blatter soit auditionné, lui aussi, par la commission d’éthique de la FIFA. Face à la vive réaction de son concurrent direct à l’élection au poste de président de la FIFA, le Suisse s’est retourné vers Michel Platini pour stopper l’élan de l’Arabe qui a osé défier l’Europe et en favori. La peur de perdre son fauteuil a fait tomber son masque de dirigeant rassembleur. Dans une interview à France Football (édition du 24 mai 2011) il a déclaré : «la FIFA pourrait disparaître» si Ben Hammam est élu, affirme Blatter.
Ces derniers jours, les pontes de la FIFA ont exercé une forte pression sur les dirigeants du Qatar pour qu’ils dissuadent Mohamed Ben Hammam de maintenir sa candidature. Ils sont allés jusqu’à menacer le Qatar de revenir sur la décision de lui confier l’organisation de la Coupe du monde 2022. Le Qatar a fini par céder. La voie est libre pour Joseph Blatter. Mais à quel prix ? Parions que les bruits de scandales de corruption qui souillent l’image de la FIFA et du football vont s’estomper comme par magie. L’Europe a choisi le successeur de Blatter. Ce sera Michel Platini en 2015.
Yazid Ouahib