Les dirigeants européens sont tombés d’accord pour modifier le traité de Lisbonne afin de permettre la création d’un fonds de secours permanent en faveur des pays de la zone euro en cas de crise grave.
L’Union européenne a mis sur les rails un mécanisme d’entraide financière durable pour permettre à la zone euro de mieux résister aux crises, après les plans de sauvetage en Grèce et en Irlande ; elle a affirmé vouloir mettre tous les moyens nécessaires sur la table. «Nous nous tenons prêts à faire tout ce qui est nécessaire pour garantir la stabilité de la zone euro», indique un projet de déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement réunis en sommet à Bruxelles jeudi dernier, selon des diplomates cités par l’AFP. «C’est une manière de dire qu’ils sont disposés à mettre beaucoup d’argent sur la table» pour venir en aide aux pays qui connaîtraient de grosses difficultés comme la Grèce et l’Irlande, décrypte un diplomate européen.
«Il y a une volonté commune aussi d’avoir autant d’argent que nécessaire» pour le nouveau mécanisme, a même déclaré le Premier ministre belge Yves Leterme (dont le pays préside l’UE) à la radio publique RTBF, à l’issue d’une séance de travail des dirigeants européens.Concrètement, lors du sommet, les dirigeants sont tombés d’accord pour modifier le traité de Lisbonne afin de permettre la création d’un fonds de secours permanent en faveur des pays de la zone euro en cas de crise grave. Le texte sur lequel ils se sont entendus indique qu’à l’avenir, «les Etats membres de la zone euro sont autorisés à créer un mécanisme qui sera activé si cela s’avère indispensable pour garantir la stabilité de l’euro dans son ensemble». L’Allemagne exigeait cette garantie juridique. Berlin craignait de se faire censurer par sa cour constitutionnelle car le traité actuel qui régit l’UE n’autorise pas, en principe, un pays de la zone euro à être sauvé de la banqueroute par ses partenaires.
Le traité devrait être effectivement changé en 2011. Cette modification devra ensuite être ratifiée par les 27 pays de l’UE, en principe par voie parlementaire. En parallèle, les Européens ont entrepris de durcir leur discipline budgétaire commune, avec des sanctions renforcées et plus rapides contre les Etats laxistes. Berlin et Paris, particulièrement, plaident pour rapprocher les politiques économiques des différents pays, fiscales notamment.La chancelière allemande Angela Merkel a déjà déclaré qu’aucun autre pays de la zone euro n’était menacé d’insolvabilité, disant sa confiance de voir l’Union européenne sortir plus forte de la crise actuelle.
Elle s’exprimait quelques jours après la conclusion d’un accord de principe sur une aide de l’UE et du Fonds monétaire international (FMI) à l’Irlande, qui sera ainsi le deuxième pays de la zone euro, après la Grèce, à recevoir une aide internationale cette année. Mme Merkel a souligné que la mise en place d’un mécanisme de sauvetage permanent pour les pays de la zone à partir de 2013 ne devait pas empêcher le bon fonctionnement des mécanismes du marché. Elle a également déclaré que toute modification du fonds de soutien visant à faire participer les investisseurs privés n’entrerait en vigueur qu’en 2013.
La zone euro rencontre actuellement un certain nombre de problèmes, mais pas encore de nature à la faire exploser. Elle semble être dans la continuité de la crise grecque et, comme à l’époque, il y a un effet sur la monnaie mais son cours est plus en dents de scie qu’en chute libre. En pointant du doigt les dangers qui pèsent sur l’euro, les autorités appellent à une réaction politique car le vrai problème réside dans la gouvernance européenne.
Il faut une réaction rapide, concertée, et faire attention au plan de rigueur qui devrait être demandé à l’Irlande, par exemple, en contrepartie de l’aide afin qu’il ne plombe pas trop fortement sa reprise économique. Sinon, il y aura une croissance globale européenne très faible.En outre, certains pays ayant une situation économique plus stable, comme l’Allemagne, finiront par se demander si l’euro n’est pas un frein pour eux.
elwatan
L’Union européenne a mis sur les rails un mécanisme d’entraide financière durable pour permettre à la zone euro de mieux résister aux crises, après les plans de sauvetage en Grèce et en Irlande ; elle a affirmé vouloir mettre tous les moyens nécessaires sur la table. «Nous nous tenons prêts à faire tout ce qui est nécessaire pour garantir la stabilité de la zone euro», indique un projet de déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement réunis en sommet à Bruxelles jeudi dernier, selon des diplomates cités par l’AFP. «C’est une manière de dire qu’ils sont disposés à mettre beaucoup d’argent sur la table» pour venir en aide aux pays qui connaîtraient de grosses difficultés comme la Grèce et l’Irlande, décrypte un diplomate européen.
«Il y a une volonté commune aussi d’avoir autant d’argent que nécessaire» pour le nouveau mécanisme, a même déclaré le Premier ministre belge Yves Leterme (dont le pays préside l’UE) à la radio publique RTBF, à l’issue d’une séance de travail des dirigeants européens.Concrètement, lors du sommet, les dirigeants sont tombés d’accord pour modifier le traité de Lisbonne afin de permettre la création d’un fonds de secours permanent en faveur des pays de la zone euro en cas de crise grave. Le texte sur lequel ils se sont entendus indique qu’à l’avenir, «les Etats membres de la zone euro sont autorisés à créer un mécanisme qui sera activé si cela s’avère indispensable pour garantir la stabilité de l’euro dans son ensemble». L’Allemagne exigeait cette garantie juridique. Berlin craignait de se faire censurer par sa cour constitutionnelle car le traité actuel qui régit l’UE n’autorise pas, en principe, un pays de la zone euro à être sauvé de la banqueroute par ses partenaires.
Le traité devrait être effectivement changé en 2011. Cette modification devra ensuite être ratifiée par les 27 pays de l’UE, en principe par voie parlementaire. En parallèle, les Européens ont entrepris de durcir leur discipline budgétaire commune, avec des sanctions renforcées et plus rapides contre les Etats laxistes. Berlin et Paris, particulièrement, plaident pour rapprocher les politiques économiques des différents pays, fiscales notamment.La chancelière allemande Angela Merkel a déjà déclaré qu’aucun autre pays de la zone euro n’était menacé d’insolvabilité, disant sa confiance de voir l’Union européenne sortir plus forte de la crise actuelle.
Elle s’exprimait quelques jours après la conclusion d’un accord de principe sur une aide de l’UE et du Fonds monétaire international (FMI) à l’Irlande, qui sera ainsi le deuxième pays de la zone euro, après la Grèce, à recevoir une aide internationale cette année. Mme Merkel a souligné que la mise en place d’un mécanisme de sauvetage permanent pour les pays de la zone à partir de 2013 ne devait pas empêcher le bon fonctionnement des mécanismes du marché. Elle a également déclaré que toute modification du fonds de soutien visant à faire participer les investisseurs privés n’entrerait en vigueur qu’en 2013.
La zone euro rencontre actuellement un certain nombre de problèmes, mais pas encore de nature à la faire exploser. Elle semble être dans la continuité de la crise grecque et, comme à l’époque, il y a un effet sur la monnaie mais son cours est plus en dents de scie qu’en chute libre. En pointant du doigt les dangers qui pèsent sur l’euro, les autorités appellent à une réaction politique car le vrai problème réside dans la gouvernance européenne.
Il faut une réaction rapide, concertée, et faire attention au plan de rigueur qui devrait être demandé à l’Irlande, par exemple, en contrepartie de l’aide afin qu’il ne plombe pas trop fortement sa reprise économique. Sinon, il y aura une croissance globale européenne très faible.En outre, certains pays ayant une situation économique plus stable, comme l’Allemagne, finiront par se demander si l’euro n’est pas un frein pour eux.
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