Le ministre de la Santé Djamel Ould Abbes a annoncé dimanche 20 février l’interdiction d’importation de médicaments antigrippaux semblables au Rhumafed de Saidal, comme mesure de représailles contre des laboratoires étrangers qui seraient à l’origine du scandale de l’antigrippal fabriqué par le groupe public. Saidal a annoncé samedi avoir retiré du marché 500 boîtes de Rhumafed qui portent l’étiquetage d’un médicament destiné au traitement de l’hypertension artérielle. L’annonce du retrait de cette version algérienne de l’Actifed est intervenue plus d’un mois après l’éclatement début janvier de cette affaire.
Les Algériens s’échangent depuis plusieurs jours des sms alertant au sujet des dangers du Rhumafed sur la santé. Le ministre de la Santé a accusé des laboratoires étrangers, sans donner de noms, d’être derrière cette campagne contre Saidal pour déstabiliser l’État dans un contexte marqué par la montée en puissance des contestations sociales. La question est de savoir pourquoi le ministère de la Santé, le groupe Saidal et le réseau d’alerte de l’Institut Pasteur n’ont pas réagi avant que le scandale ne prenne des proportions alarmantes ?
Une erreur dans la gestion de la communication que le ministre de la Santé tente de corriger en accusant, sans fournir de preuves, des laboratoires étrangers. Le groupe Saidal a également failli pour n’avoir pas communiqué directement avec les consommateurs. Une mauvaise stratégie qui a laissé la place à la rumeur. Le Rhumafed est aujourd’hui un médicament indésirable. Son avenir est sérieusement compromis.
Présent à la conférence de presse, le directeur général de Saidal, Boumedienne Darkaoui, a également accusé les laboratoires étrangers d’être derrière le scandale du Rhumafed. Sans donner de détails, il a affirmé que sa société fait l’objet de campagnes de déstabilisation orchestrées par les étrangers, appelant les Algériens via sms et les réseaux sociaux, à ne pas consommer le Rhumafed. Il a dit que ces laboratoires étrangers ont saisi une erreur technique, sans conséquence sur la santé pour s’attaquer à Saidal. « On n’a pas mis du Cardital dans l’emballage du Rhumafed. Il s’agit d’une erreur sur l’emballage. Sur le papier d’aluminium couvrant les comprimés de Rhumafed, il est inscrit le nom de Cardital », a‑t‑il expliqué.
M. Derkaoui a révélé que son groupe avait alerté le gouvernement sur cette affaire le 20 janvier dernier, mais que des laboratoires étrangers ont profité de l’occasion pour inciter les Algériens à faire attention au Rhumafed qui aurait provoqué des décès. Le patron de Saidal a indiqué que l’affaire concerne 500 boîtes sur un lot de 10 000 unités qui a été destiné au centre de distribution de Batna. M. Darkaoui n’a toutefois pas expliqué les défaillances à l’origine de la confusion entre l’emballage de deux médicaments différents. Il n’a pas annoncé de sanctions à l’encontre des personnes à l’origine de l’erreur. Cette affaire illustre le manque de rigueur dans la gestion de Saidal dont les procédures internes de contrôle et de vérification sont défaillantes. Ce ne sont pas les laboratoires étrangers qui ont conditionné des comprimés de Rhumafed dans l'emballage d'un hypertenseur.
tsa
Les Algériens s’échangent depuis plusieurs jours des sms alertant au sujet des dangers du Rhumafed sur la santé. Le ministre de la Santé a accusé des laboratoires étrangers, sans donner de noms, d’être derrière cette campagne contre Saidal pour déstabiliser l’État dans un contexte marqué par la montée en puissance des contestations sociales. La question est de savoir pourquoi le ministère de la Santé, le groupe Saidal et le réseau d’alerte de l’Institut Pasteur n’ont pas réagi avant que le scandale ne prenne des proportions alarmantes ?
Une erreur dans la gestion de la communication que le ministre de la Santé tente de corriger en accusant, sans fournir de preuves, des laboratoires étrangers. Le groupe Saidal a également failli pour n’avoir pas communiqué directement avec les consommateurs. Une mauvaise stratégie qui a laissé la place à la rumeur. Le Rhumafed est aujourd’hui un médicament indésirable. Son avenir est sérieusement compromis.
Présent à la conférence de presse, le directeur général de Saidal, Boumedienne Darkaoui, a également accusé les laboratoires étrangers d’être derrière le scandale du Rhumafed. Sans donner de détails, il a affirmé que sa société fait l’objet de campagnes de déstabilisation orchestrées par les étrangers, appelant les Algériens via sms et les réseaux sociaux, à ne pas consommer le Rhumafed. Il a dit que ces laboratoires étrangers ont saisi une erreur technique, sans conséquence sur la santé pour s’attaquer à Saidal. « On n’a pas mis du Cardital dans l’emballage du Rhumafed. Il s’agit d’une erreur sur l’emballage. Sur le papier d’aluminium couvrant les comprimés de Rhumafed, il est inscrit le nom de Cardital », a‑t‑il expliqué.
M. Derkaoui a révélé que son groupe avait alerté le gouvernement sur cette affaire le 20 janvier dernier, mais que des laboratoires étrangers ont profité de l’occasion pour inciter les Algériens à faire attention au Rhumafed qui aurait provoqué des décès. Le patron de Saidal a indiqué que l’affaire concerne 500 boîtes sur un lot de 10 000 unités qui a été destiné au centre de distribution de Batna. M. Darkaoui n’a toutefois pas expliqué les défaillances à l’origine de la confusion entre l’emballage de deux médicaments différents. Il n’a pas annoncé de sanctions à l’encontre des personnes à l’origine de l’erreur. Cette affaire illustre le manque de rigueur dans la gestion de Saidal dont les procédures internes de contrôle et de vérification sont défaillantes. Ce ne sont pas les laboratoires étrangers qui ont conditionné des comprimés de Rhumafed dans l'emballage d'un hypertenseur.
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