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Le douar s’appelle Zoubia – c’est déjà une insulte pour les citoyens d’ailleurs très propres et élégants que nous avions rencontrés- douar Bouasfour. Il est situé à 2 kilomètres de Chekfa, elle-même située à 27 petits km du chef-lieu de la wilaya de Jijel. C’est dire que c’est situé dans la proche périphérie d’une grande wilaya. Regardons le village de l’intérieur : ici, l’âne est le roi. Tout le monde possède des ânes, ou doit impérativement en posséder. Pourquoi ? Parce qu'il est le seul et unique transport, le premier et dernier moyen de regagner la ville de Chekfa
Si vous faites une visite un jour à douar Zoubia Bouasfour, vous pourriez dire alors que certains hameaux en Algérie sont encore situés hors du temps, et que les citoyens qui y vivent sont des citoyens de dernière catégorie. En fait, ils ne représentent absolument rien pour les élus des communes les plus proches, au point d’être complètement oubliés. Même lors des élections, on ne s’en soucie pas outre mesure.
Dressons-en un tableau des lieu : le douar s’appelle Zoubia – c’est déjà une insulte pour les citoyens d’ailleurs très propres et élégants que nous avions rencontrés- douar Bouasfour. Le douar est situé à 2 kilomètres de Chekfa, elle-même située à 27 petits km du chef-lieu de la wilaya de Jijel. C’est dire que c’est situé dans la proche périphérie d’une grande wilaya. Regardons le village de l’intérieur : ici, l’âne est le roi. Tout le monde possède des ânes, ou doit impérativement en posséder. Pourquoi ? Parce c’est lui le transport, le seul moyen de regagner la ville de Chekfa. Le douar ne possède aucun transport. Il est coupé de tout. Pour regagner l’école, les enfants vont à pied, avec tous les dangers de la nuit, de la route, de la foret. En période d’hiver, c’est pire. Surtout pour les filles. Elles doivent porter des sachets portés sur les chaussures, parce qu’elles vont marcher, en l’absence de routes, sur la boue et la terre mouillée. Une fois arrivé à Chekfa, elles pourront se défaire des sachets afin de trouver leurs chaussures propres et affronter les citadines sans complexes.
En période hivernale, le gaz est ramené au village à dos d’âne, les malades impotents sont transportés à l’hôpital le plus proche à dos d’âne et si vous avez un frigo ou un téléviseur à réparer, c’est aussi à dos d’âne qu’il vous faut le transporter jusqu’à Chekfa. Et si vous vous mariez, alors votre épouse sera ramené au nouveau foyer conjugual aussi à dos d’âne :c’est dire la place qu’occupe l’âne, quand la commune dont vous dépendez, Chekfa en l’occurrence, vous tourne le dos.
Maintenant, il y a réellement urgence, car les citoyens n’entendent pas rester les bras croisés : ils comptent bloquer les accès de l’APC de Chekfa et de commencer à organiser sit-in et manifs. Menés par Monsieur Baît Abdelamadjid, qui s’est présenté au siège d’Echorouk muni de tous les documents, et de la forte représentativité de ses concitoyens, les habitants de douar Zoubia –nom à changer au plus vite Monsieur le Wali de Jijel !- menacent d’utiliser des moyens autrement moints pacifiques pour changer une vie infernale, qui n’est pas finalement une fatalité…
echourouk
Si vous faites une visite un jour à douar Zoubia Bouasfour, vous pourriez dire alors que certains hameaux en Algérie sont encore situés hors du temps, et que les citoyens qui y vivent sont des citoyens de dernière catégorie. En fait, ils ne représentent absolument rien pour les élus des communes les plus proches, au point d’être complètement oubliés. Même lors des élections, on ne s’en soucie pas outre mesure.
Dressons-en un tableau des lieu : le douar s’appelle Zoubia – c’est déjà une insulte pour les citoyens d’ailleurs très propres et élégants que nous avions rencontrés- douar Bouasfour. Le douar est situé à 2 kilomètres de Chekfa, elle-même située à 27 petits km du chef-lieu de la wilaya de Jijel. C’est dire que c’est situé dans la proche périphérie d’une grande wilaya. Regardons le village de l’intérieur : ici, l’âne est le roi. Tout le monde possède des ânes, ou doit impérativement en posséder. Pourquoi ? Parce c’est lui le transport, le seul moyen de regagner la ville de Chekfa. Le douar ne possède aucun transport. Il est coupé de tout. Pour regagner l’école, les enfants vont à pied, avec tous les dangers de la nuit, de la route, de la foret. En période d’hiver, c’est pire. Surtout pour les filles. Elles doivent porter des sachets portés sur les chaussures, parce qu’elles vont marcher, en l’absence de routes, sur la boue et la terre mouillée. Une fois arrivé à Chekfa, elles pourront se défaire des sachets afin de trouver leurs chaussures propres et affronter les citadines sans complexes.
En période hivernale, le gaz est ramené au village à dos d’âne, les malades impotents sont transportés à l’hôpital le plus proche à dos d’âne et si vous avez un frigo ou un téléviseur à réparer, c’est aussi à dos d’âne qu’il vous faut le transporter jusqu’à Chekfa. Et si vous vous mariez, alors votre épouse sera ramené au nouveau foyer conjugual aussi à dos d’âne :c’est dire la place qu’occupe l’âne, quand la commune dont vous dépendez, Chekfa en l’occurrence, vous tourne le dos.
Maintenant, il y a réellement urgence, car les citoyens n’entendent pas rester les bras croisés : ils comptent bloquer les accès de l’APC de Chekfa et de commencer à organiser sit-in et manifs. Menés par Monsieur Baît Abdelamadjid, qui s’est présenté au siège d’Echorouk muni de tous les documents, et de la forte représentativité de ses concitoyens, les habitants de douar Zoubia –nom à changer au plus vite Monsieur le Wali de Jijel !- menacent d’utiliser des moyens autrement moints pacifiques pour changer une vie infernale, qui n’est pas finalement une fatalité…
echourouk
