L’avant-première mondiale du film Hors-la loi a été étrennée, jeudi en fin d’après-midi, à la salle El Mougar, à Alger, et ce, en présence du réalisateur Rachid Bouchareb et de ses comédiens, dans une ambiance festive et fébrile.
Le film Hors-la-loi a drainé un public nombreux, notamment des anciens moudajhidine, des journalistes, des ambassadeurs, des comédiens comme Sid-Ali Kouiret, Hassan Benzerrari, et les réalisateurs Lamine Merbah, Mahmoud Zemmouri ou encore Hadj Rahim. C’est dire la fébrilité qui était dans l’air de cet événement. La projection inaugurale, dont l’Algérie a eu l’insigne honneur d’être l’hôte de marque, a été relevée par la présence de Khalida Toumi, ministre de la Culture, Rachid Bouchareb, de sa mère Maghnia et de ses comédiens, les guest-stars Jamel Debouze, Roshdy Zem, Chafia Boudraâ, Bernard Blancan, Ahmed Benaïssa qui ont été longuement et chaleureusement ovationnés.
Seul Sami Bouajila était absent car en tournage dans l’île de la Réunion. Le pitch du film Hors-la-loi ? Chassés de leur terre algérienne, leur humus natal, à Sétif en 1925, trois frères et leur mère sont séparés. Messaoud s’engage en Indochine. A Paris, Abdelkader prend la tête du mouvement pour l’indépendance de l’Algérie, et Saïd fait fortune dans les bouges et les clubs de boxe de Pigalle. Leur destin, scellé autour de l’amour d’une mère, se mêlera inexorablement à celui d’une nation en lutte pour sa liberté… Une histoire filiale d’une fratrie d’armes. Un film qui fait office de suite d’Indigènes, dont le scénario est de Rachid Bouchareb et Olivier Lorelle. Cette fois-ci, sans Samy Naceri, avec sa « dream team » : Jamel Debbouze, Sami Bouajila, Roschdy Zem, Bernard Blancan qui ont crevé l’écran. Avec une mention spéciale pour les comédiens algériens, comme Chafia Boudraâ, Ahmed Benaïssa et Mourad Khan qui ont joué juste et avec générosité. « J’ai eu l’honneur de jouer dans le film Hors-la-loi. Je remercie Rachid Bouchareb de m’avoir fait confiance pour ce rôle. Gloire à nos Martyrs ! », dira Chafia Boudraâ.
Jamel « Boudebouze »
Un thriller historique, mnémonique et chronologique digeste et galvanisé. 2 heures 11 minutes pour convaincre… les sceptiques, les détracteurs et les esprits chagrins. Du celluloïd d’une brillance, pas à l’effet bœuf, compulsant les interstices de l’histoire. L’exaction féodale, l’expropriation, les massacres du 8 Mai 1945 à Sétif (Guelma et Kherrata), la guerre d’Indochine en 1953, le déclenchement de la révolution de Novembre 1954, l’activisme nationaliste au bidonville de Nanterre (Paris), les actions révolutionnaires du FLN au cœur de la France, les manifestations d’octobre 1961 réprimés par la police de Papon, les exécutions sommaires de la Main rouge (escadrons de la mort, un service parallèle et clandestin français), des activistes du FLN et puis l’indépendance en 1962.
Rachid Bouchareb signe, ici, sans complaisance ou autre flagornerie, une œuvre majeure, d’excellente facture, surtout au niveau de la mise en scène. C’est que ce réalisateur, après Indigènes et London River est en train de s’affiner et de se bonifier, filmiquement parlant. La preuve ! Il traite d’un pan de l’histoire algérienne sous l’occupation française. Mais pas d’une manière manichéenne, frontale et déclarée. Rachid Bouchareb retrace une guerre, un combat d’un peuple s’affranchissant, se libérant et arrachant son indépendance. Et ce, de par une fiction mêlant drame, histoire et action. « L’avant-première mondiale de Hors-la-loi de Rachid Bouchareb qui se passe en Algérie, c’est formidable. C’est un film qui a créé beaucoup de polémiques. C’est dommage ! Parce que c’est complètement illusoire de penser que la vérité peut être enterrée indéfiniment. Il y a un vrai renouveau du cinéma algérien. Il y a beaucoup à faire… Il y a de très bonnes nouvelles. Dans la loi de finances complémentaire en matière de cinéma et de livres. Et il y a beaucoup de projets. Faites du cinéma et moi je me battrai pour que vous ayez des moyens… », déclarera Mme Khalida Toumi.
Jamel Debouze ne dérogera pas à sa marque de fabrique : King of comedy (roi de la comédie). « La dernière fois que je voulais venir en Algérie, on m’a pas donné de visa. Je me suis acharné. Et j’ai bien fait ! Alger est la plus belle ville du monde. Vous avez énormément de chance ! J’ai beaucoup de respect pour l’Algérie, pour son histoire. Je suis très fier d’avoir incarné ce personnage. Grâce aux gens (révolutionnaires) que vous verrez dans ce film, nous sommes libres aujourd’hui. Donc, j’ai envie de dire : ‘‘One, two, three… Viva l’Algérie’’. Désormais, je m’appelle Jamel Boudebouze (un clin d’œil au talentueux joueur algérien Riadh Boudebouze) ! »
Rachid Bouchareb prépare un film sur l’activiste des Black Panthers, Angela Davis, dont le scénario est écrit par Yasmina Khadra, et un autre, une comédie. « Un film drôle où il n’y a pas de polémiques (rires). L’histoire de deux flics, l’un arabe et un autre américain. C’est Jamel Debouze qui campe le rôle du flic arabe et l’Américain, c’est ‘‘quelqu’un’’ mais on est en train de discuter. Et puis, la suite de Hors-la-loi. Un film sur l’immigration… », confiera le prolixe et prolifique Rachid Bouchareb.
el watan
Le film Hors-la-loi a drainé un public nombreux, notamment des anciens moudajhidine, des journalistes, des ambassadeurs, des comédiens comme Sid-Ali Kouiret, Hassan Benzerrari, et les réalisateurs Lamine Merbah, Mahmoud Zemmouri ou encore Hadj Rahim. C’est dire la fébrilité qui était dans l’air de cet événement. La projection inaugurale, dont l’Algérie a eu l’insigne honneur d’être l’hôte de marque, a été relevée par la présence de Khalida Toumi, ministre de la Culture, Rachid Bouchareb, de sa mère Maghnia et de ses comédiens, les guest-stars Jamel Debouze, Roshdy Zem, Chafia Boudraâ, Bernard Blancan, Ahmed Benaïssa qui ont été longuement et chaleureusement ovationnés.
Seul Sami Bouajila était absent car en tournage dans l’île de la Réunion. Le pitch du film Hors-la-loi ? Chassés de leur terre algérienne, leur humus natal, à Sétif en 1925, trois frères et leur mère sont séparés. Messaoud s’engage en Indochine. A Paris, Abdelkader prend la tête du mouvement pour l’indépendance de l’Algérie, et Saïd fait fortune dans les bouges et les clubs de boxe de Pigalle. Leur destin, scellé autour de l’amour d’une mère, se mêlera inexorablement à celui d’une nation en lutte pour sa liberté… Une histoire filiale d’une fratrie d’armes. Un film qui fait office de suite d’Indigènes, dont le scénario est de Rachid Bouchareb et Olivier Lorelle. Cette fois-ci, sans Samy Naceri, avec sa « dream team » : Jamel Debbouze, Sami Bouajila, Roschdy Zem, Bernard Blancan qui ont crevé l’écran. Avec une mention spéciale pour les comédiens algériens, comme Chafia Boudraâ, Ahmed Benaïssa et Mourad Khan qui ont joué juste et avec générosité. « J’ai eu l’honneur de jouer dans le film Hors-la-loi. Je remercie Rachid Bouchareb de m’avoir fait confiance pour ce rôle. Gloire à nos Martyrs ! », dira Chafia Boudraâ.
Jamel « Boudebouze »
Un thriller historique, mnémonique et chronologique digeste et galvanisé. 2 heures 11 minutes pour convaincre… les sceptiques, les détracteurs et les esprits chagrins. Du celluloïd d’une brillance, pas à l’effet bœuf, compulsant les interstices de l’histoire. L’exaction féodale, l’expropriation, les massacres du 8 Mai 1945 à Sétif (Guelma et Kherrata), la guerre d’Indochine en 1953, le déclenchement de la révolution de Novembre 1954, l’activisme nationaliste au bidonville de Nanterre (Paris), les actions révolutionnaires du FLN au cœur de la France, les manifestations d’octobre 1961 réprimés par la police de Papon, les exécutions sommaires de la Main rouge (escadrons de la mort, un service parallèle et clandestin français), des activistes du FLN et puis l’indépendance en 1962.
Rachid Bouchareb signe, ici, sans complaisance ou autre flagornerie, une œuvre majeure, d’excellente facture, surtout au niveau de la mise en scène. C’est que ce réalisateur, après Indigènes et London River est en train de s’affiner et de se bonifier, filmiquement parlant. La preuve ! Il traite d’un pan de l’histoire algérienne sous l’occupation française. Mais pas d’une manière manichéenne, frontale et déclarée. Rachid Bouchareb retrace une guerre, un combat d’un peuple s’affranchissant, se libérant et arrachant son indépendance. Et ce, de par une fiction mêlant drame, histoire et action. « L’avant-première mondiale de Hors-la-loi de Rachid Bouchareb qui se passe en Algérie, c’est formidable. C’est un film qui a créé beaucoup de polémiques. C’est dommage ! Parce que c’est complètement illusoire de penser que la vérité peut être enterrée indéfiniment. Il y a un vrai renouveau du cinéma algérien. Il y a beaucoup à faire… Il y a de très bonnes nouvelles. Dans la loi de finances complémentaire en matière de cinéma et de livres. Et il y a beaucoup de projets. Faites du cinéma et moi je me battrai pour que vous ayez des moyens… », déclarera Mme Khalida Toumi.
Jamel Debouze ne dérogera pas à sa marque de fabrique : King of comedy (roi de la comédie). « La dernière fois que je voulais venir en Algérie, on m’a pas donné de visa. Je me suis acharné. Et j’ai bien fait ! Alger est la plus belle ville du monde. Vous avez énormément de chance ! J’ai beaucoup de respect pour l’Algérie, pour son histoire. Je suis très fier d’avoir incarné ce personnage. Grâce aux gens (révolutionnaires) que vous verrez dans ce film, nous sommes libres aujourd’hui. Donc, j’ai envie de dire : ‘‘One, two, three… Viva l’Algérie’’. Désormais, je m’appelle Jamel Boudebouze (un clin d’œil au talentueux joueur algérien Riadh Boudebouze) ! »
Rachid Bouchareb prépare un film sur l’activiste des Black Panthers, Angela Davis, dont le scénario est écrit par Yasmina Khadra, et un autre, une comédie. « Un film drôle où il n’y a pas de polémiques (rires). L’histoire de deux flics, l’un arabe et un autre américain. C’est Jamel Debouze qui campe le rôle du flic arabe et l’Américain, c’est ‘‘quelqu’un’’ mais on est en train de discuter. Et puis, la suite de Hors-la-loi. Un film sur l’immigration… », confiera le prolixe et prolifique Rachid Bouchareb.
el watan