L’absence de médicaments indispensables pour le traitement de plusieurs maladies aussi dangereuses les unes que les autres perdure depuis plusieurs mois dans différents établissements hospitaliers.
L’engagement du ministère de la Santé de procéder à l’importation des produits manquants n’est, semble-t-il, pas encore en mesure de régler définitivement ce problème.
Les 14 tonnes de médicaments importées récemment par le département de Djamel Ould Abbès n’ont pas suffi. En effet, si l’on se réfère aux listes de produits signalés «en rupture ou en stock insuffisant» au niveau des pharmacies de certains hôpitaux, on est en droit de s’inquiéter.
A titre illustratif, un manque de quelque 25 médicaments anticancéreux est signalé au centre Pierre et Marie-Curie (CMPM). En outre, le témoignage de malades rencontrés au CPMC n’est pas pour démentir ce constat. «J’attends m’a cure de chimiothérapie (Herceptine et Zometa) depuis déjà plusieurs mois. Ma troisième et dernière séance remonte à mars 2010», regrette B. F. qui a peur d’une récidive après une longue et rude période de soins. Elle vit avec deux tumeurs qu’elle soigne depuis septembre 2009. Consciente et bien informée sur sa pathologie, cette courageuse patiente appréhende la récidive de ses tumeurs, d’autant qu’elle sait qu’elle doit subir une cure d’Herceptine tous les 21 jours et pendant 18 mois.
A.S., une dame dépassant 40 ans qui traite son cancer de sein depuis plus de deux années, n’est pas moins septique devant le manque de médicaments. «J’ai, moi aussi, subi ma dernière cure en mars dernier, et depuis plus rien», a-t-elle confié, non sans dénoncer au passage «la démission des pouvoirs publics dans la prise en charge des milliers de cancéreux».
Relevant que le problème de la rupture des médicaments semble s’accentuer d’une année à l’autre, cette cancéreuse révèle que si elle a été prise en charge dès le dépistage de sa tumeur, c’est grâce aux interventions de ses proches. De leur côté, des représentants d’associations ne sont pas moins préoccupés, voire outrés par cette situation qu’ils qualifient de catastrophique.
Ils imputent cette situation à la «mauvaise gestion» des structures hospitalières. Pour eux, la rupture des médicaments s’explique, entre autres, par le non-respect des prévisions des médecins. Dévoués à leur mission de défendre les intérêts des malades, les représentants des associations veulent tirer la sonnette d’alarme pour éviter le pire dans un futur très proche.
L’Algérie compte aujourd’hui plus de 280 000 cancéreux dont 40 000 nouveaux cas dépistés chaque année. Outre le manque de médicaments, la radiothérapie est d’une capacité d’accueil très limitée, avec moins de 10 000 places pour 40 000 cancéreux par an.
A signaler enfin que nous avons vainement tenté de contacter les parties concernées par ces dysfonctionnements, en particulier la pharmacie centrale des hôpitaux.
le jeune independant
L’engagement du ministère de la Santé de procéder à l’importation des produits manquants n’est, semble-t-il, pas encore en mesure de régler définitivement ce problème.
Les 14 tonnes de médicaments importées récemment par le département de Djamel Ould Abbès n’ont pas suffi. En effet, si l’on se réfère aux listes de produits signalés «en rupture ou en stock insuffisant» au niveau des pharmacies de certains hôpitaux, on est en droit de s’inquiéter.
A titre illustratif, un manque de quelque 25 médicaments anticancéreux est signalé au centre Pierre et Marie-Curie (CMPM). En outre, le témoignage de malades rencontrés au CPMC n’est pas pour démentir ce constat. «J’attends m’a cure de chimiothérapie (Herceptine et Zometa) depuis déjà plusieurs mois. Ma troisième et dernière séance remonte à mars 2010», regrette B. F. qui a peur d’une récidive après une longue et rude période de soins. Elle vit avec deux tumeurs qu’elle soigne depuis septembre 2009. Consciente et bien informée sur sa pathologie, cette courageuse patiente appréhende la récidive de ses tumeurs, d’autant qu’elle sait qu’elle doit subir une cure d’Herceptine tous les 21 jours et pendant 18 mois.
A.S., une dame dépassant 40 ans qui traite son cancer de sein depuis plus de deux années, n’est pas moins septique devant le manque de médicaments. «J’ai, moi aussi, subi ma dernière cure en mars dernier, et depuis plus rien», a-t-elle confié, non sans dénoncer au passage «la démission des pouvoirs publics dans la prise en charge des milliers de cancéreux».
Relevant que le problème de la rupture des médicaments semble s’accentuer d’une année à l’autre, cette cancéreuse révèle que si elle a été prise en charge dès le dépistage de sa tumeur, c’est grâce aux interventions de ses proches. De leur côté, des représentants d’associations ne sont pas moins préoccupés, voire outrés par cette situation qu’ils qualifient de catastrophique.
Ils imputent cette situation à la «mauvaise gestion» des structures hospitalières. Pour eux, la rupture des médicaments s’explique, entre autres, par le non-respect des prévisions des médecins. Dévoués à leur mission de défendre les intérêts des malades, les représentants des associations veulent tirer la sonnette d’alarme pour éviter le pire dans un futur très proche.
L’Algérie compte aujourd’hui plus de 280 000 cancéreux dont 40 000 nouveaux cas dépistés chaque année. Outre le manque de médicaments, la radiothérapie est d’une capacité d’accueil très limitée, avec moins de 10 000 places pour 40 000 cancéreux par an.
A signaler enfin que nous avons vainement tenté de contacter les parties concernées par ces dysfonctionnements, en particulier la pharmacie centrale des hôpitaux.
le jeune independant