Chez Microsoft, on parle de «tournant stratégique». Vingt ans après l'apparition de la première version d'Office, ses principaux logiciels, dont Word, Excel et PowerPoint, deviennent gratuits sur Internet. «Nous avons intégré de nouveaux usages qui viennent du Web, dans un modèle économique financé par la publicité», défend Jean-Christophe Pitié, directeur de la division Office en France.
Les logiciels, dans leur déclinaison Web, sont accessibles depuis n'importe quel ordinateur équipé d'Internet Explorer, de Firefox, de Safari ou de Chrome. Il n'est pas nécessaire d'installer de logiciel ni de plugin, même si l'extension Silverlight, concurrente de Flash, est recommandée. En revanche, il est indispensable de disposer d'un compte Windows Live, chez Microsoft, pour créer et modifier ses documents, stockés sur un disque virtuel d'une capacité de 25 Go.
Les outils en ligne n'offrent pas toutes les fonctions de la suite Office mais un mode allégé. Sur Word, par exemple, l'insertion de tableaux et d'images fonctionne, tout comme le changement de police de caractère, l'alignement du texte et le correcteur orthographique. Mais les notes de bas de page ne peuvent pas être modifiées. De même, dans PowerPoint, la modification d'éléments graphiques reste sommaire. Et depuis un mobile ou une tablette, seule la consultation est proposée.
Une riposte à Google
Pour Microsoft, il ne s'agissait de toute façon pas d'égaler les capacités des logiciels traditionnels, qui resteront vendus à partir de 99 euros. Ces versions plus complètes, installées sur le disque dur et reliées au Web pour le travail collaboratif, permettent de gérer des effets 3D et des animations vidéo, de retoucher et de détourer des images, d'effectuer des mises en page. La messagerie Outlook, destinée aux professionnels, intègre désormais les principaux réseaux sociaux, dont Facebook et LinkedIn.
Les logiciels gratuits sur Internet doivent plutôt décourager les internautes de migrer vers la suite bureautique en ligne de Google, Google Documents, et aiguiller si possible vers le payant. Office compte toujours parmi les principales sources de revenus de Microsoft. Ces logiciels lui ont apporté près de la moitié de ses bénéfices l'an dernier. Si Office totalise un demi-milliard d'utilisateurs dans le monde, Google a récemment dépassé les 25 millions de clients, et gagne du terrain dans les entreprises.
Sans donner de chiffre précis, Microsoft table en France, malgré cette concurrence du gratuit, sur une «croissance à deux chiffres» des ventes d'Office, indique Jean-Christophe Pitié. D'ici à la fin de l'année, «entre 80 et 90%» des PC seront vendus avec la suite bureautique préinstallée. Une clé d'activation devra être achetée pour accéder au logiciel. Les premiers indicateurs sont encourageants. La version bêta d'Office a été téléchargée plus de 600.000 fois en France. Derrière les Etats-Unis, mais devant tous les autres pays.
Par Le Figaro
Les logiciels, dans leur déclinaison Web, sont accessibles depuis n'importe quel ordinateur équipé d'Internet Explorer, de Firefox, de Safari ou de Chrome. Il n'est pas nécessaire d'installer de logiciel ni de plugin, même si l'extension Silverlight, concurrente de Flash, est recommandée. En revanche, il est indispensable de disposer d'un compte Windows Live, chez Microsoft, pour créer et modifier ses documents, stockés sur un disque virtuel d'une capacité de 25 Go.
Les outils en ligne n'offrent pas toutes les fonctions de la suite Office mais un mode allégé. Sur Word, par exemple, l'insertion de tableaux et d'images fonctionne, tout comme le changement de police de caractère, l'alignement du texte et le correcteur orthographique. Mais les notes de bas de page ne peuvent pas être modifiées. De même, dans PowerPoint, la modification d'éléments graphiques reste sommaire. Et depuis un mobile ou une tablette, seule la consultation est proposée.
Une riposte à Google
Pour Microsoft, il ne s'agissait de toute façon pas d'égaler les capacités des logiciels traditionnels, qui resteront vendus à partir de 99 euros. Ces versions plus complètes, installées sur le disque dur et reliées au Web pour le travail collaboratif, permettent de gérer des effets 3D et des animations vidéo, de retoucher et de détourer des images, d'effectuer des mises en page. La messagerie Outlook, destinée aux professionnels, intègre désormais les principaux réseaux sociaux, dont Facebook et LinkedIn.
Les logiciels gratuits sur Internet doivent plutôt décourager les internautes de migrer vers la suite bureautique en ligne de Google, Google Documents, et aiguiller si possible vers le payant. Office compte toujours parmi les principales sources de revenus de Microsoft. Ces logiciels lui ont apporté près de la moitié de ses bénéfices l'an dernier. Si Office totalise un demi-milliard d'utilisateurs dans le monde, Google a récemment dépassé les 25 millions de clients, et gagne du terrain dans les entreprises.
Sans donner de chiffre précis, Microsoft table en France, malgré cette concurrence du gratuit, sur une «croissance à deux chiffres» des ventes d'Office, indique Jean-Christophe Pitié. D'ici à la fin de l'année, «entre 80 et 90%» des PC seront vendus avec la suite bureautique préinstallée. Une clé d'activation devra être achetée pour accéder au logiciel. Les premiers indicateurs sont encourageants. La version bêta d'Office a été téléchargée plus de 600.000 fois en France. Derrière les Etats-Unis, mais devant tous les autres pays.
Par Le Figaro