Les enseignants hospitalo-universitaires chercheurs ont répondu massivement hier à l’appel à la grève de leur syndicat. L’exigence d’une commission d’enquête sur la pénurie du médicament figure exceptionnellement sur la liste des revendications.
La corporation des hospitalo-universitaires chercheurs a entamé hier une grève cyclique et signe le retour à la protestation avec une plate-forme de doléances socioprofessionnelles identique à celle des autres secteurs. Néanmoins, les protestataires ne se contentent pas cette fois d’améliorer leurs conditions socioprofessionnelles, mais se sentent aussi concernés par d’autres crises qui frappent le secteur. La pénurie du médicament en est une et les contestataires ne demandent pas mais «exigent une commission d’enquête» sur ce dossier qui n’a que trop pénalisé les patients. Joint hier par téléphone, le professeur Djidjeli Nacereddine, secrétaire général du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, nous a indiqué que «le mouvement de grève a été largement suivi avec un taux qui avoisine les 90% à travers plusieurs wilayas du pays». À propos de l’exigence d’une commission d’enquête pour dénoncer et divulguer ces lobbies dont parle la tutelle, nous avons demandé à notre interlocuteur si cette corporation, faisant partie du secteur, ne soupçonne pas des éléments précis d’être derrière cette crise. La réponse fut négative. Car il semble, selon le Pr Djidjeli, que «les causes de la pénurie sont multiples, la réponse est tributaire d’une enquête indépendante». Et d’ajouter : «Nous cherchons des solutions…». Le Pr Djidjeli expliquera en outre qu’il demeure «incompréhensible de parler de pénurie alors que la facture d’importation atteint 2,5 milliards de dollars en 2011». En termes de revendications classiques, les enseignants hospitalo-universitaires chercheurs demandent du concret à la promesse tenue par la tutelle concernant le régime indemnitaire. La révision du statut particulier, les logements de fonction, sont d’autres questions qui attendent une prise en charge concrète de la tutelle. D’après le SG du Syndicat des hospitalo-universitaires, le professeur Djidjeli, cette action de protestation comprend des grèves cycliques de trois jours par semaine, dimanche, lundi et mardi. Les urgences seront assurées tandis que les interventions chirurgicales, les consultations et les explorations biologiques et d’imageries seront bloquées. La perturbationest de retour dans les hôpitaux, laissant dans le désarroi des patients qui, hélas, se sont habitués aux paralysies du secteur. Il y a lieu de préciser enfin que la corporation des hospitalo-universitaires chercheures compte maintenir la pression jusqu’à pleine satisfaction de ses revendications.
Par Yasmine Ayadi
La corporation des hospitalo-universitaires chercheurs a entamé hier une grève cyclique et signe le retour à la protestation avec une plate-forme de doléances socioprofessionnelles identique à celle des autres secteurs. Néanmoins, les protestataires ne se contentent pas cette fois d’améliorer leurs conditions socioprofessionnelles, mais se sentent aussi concernés par d’autres crises qui frappent le secteur. La pénurie du médicament en est une et les contestataires ne demandent pas mais «exigent une commission d’enquête» sur ce dossier qui n’a que trop pénalisé les patients. Joint hier par téléphone, le professeur Djidjeli Nacereddine, secrétaire général du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, nous a indiqué que «le mouvement de grève a été largement suivi avec un taux qui avoisine les 90% à travers plusieurs wilayas du pays». À propos de l’exigence d’une commission d’enquête pour dénoncer et divulguer ces lobbies dont parle la tutelle, nous avons demandé à notre interlocuteur si cette corporation, faisant partie du secteur, ne soupçonne pas des éléments précis d’être derrière cette crise. La réponse fut négative. Car il semble, selon le Pr Djidjeli, que «les causes de la pénurie sont multiples, la réponse est tributaire d’une enquête indépendante». Et d’ajouter : «Nous cherchons des solutions…». Le Pr Djidjeli expliquera en outre qu’il demeure «incompréhensible de parler de pénurie alors que la facture d’importation atteint 2,5 milliards de dollars en 2011». En termes de revendications classiques, les enseignants hospitalo-universitaires chercheurs demandent du concret à la promesse tenue par la tutelle concernant le régime indemnitaire. La révision du statut particulier, les logements de fonction, sont d’autres questions qui attendent une prise en charge concrète de la tutelle. D’après le SG du Syndicat des hospitalo-universitaires, le professeur Djidjeli, cette action de protestation comprend des grèves cycliques de trois jours par semaine, dimanche, lundi et mardi. Les urgences seront assurées tandis que les interventions chirurgicales, les consultations et les explorations biologiques et d’imageries seront bloquées. La perturbationest de retour dans les hôpitaux, laissant dans le désarroi des patients qui, hélas, se sont habitués aux paralysies du secteur. Il y a lieu de préciser enfin que la corporation des hospitalo-universitaires chercheures compte maintenir la pression jusqu’à pleine satisfaction de ses revendications.
Par Yasmine Ayadi