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Depuis maintenant plusieurs mois Bejaia vit au rythme des coupures de routes par les manifestants. Des centaines d’automobilistes et de travailleurs sont bloqués depuis le début de matinée de ce lundi 2 mai à l’entrée est de la ville, a-t-on appris auprès de témoins sur place. Des habitants des villages avoisinants l’université d’Aboudaou bloquent la route, au niveau du rond-point menant vers Amizour, empêchant de nombreux travailleurs et étudiants de regagner leurs postes et les salles de cours. « Même l’évitement de la ville de Bejaia est bloqué par les manifestants. Bejaia est quasiment isolée », affirme un automobiliste joint au téléphone.
Pour se faire entendre, les habitants des villages situés près de la route nationale N°5 qui relie Bejaia à Sétif, coupent régulièrement cet axe routier stratégique. Le wali de Bejaia a compté 69 coupures de route dans sa wilaya durant les trois premiers mois de l’année 2011.
Ces actions de protestation sont souvent liées à des revendications très locales qui ne concernent pas directement les usagers de la route nationale. Pour un problème avec leur maire, des habitants d’un village descendent et ferment la route nationale provoquant des embouteillages et surtout des désagréments pour les travailleurs et les malades obligés de se rendre à Béjaïa. Lors des coupures de routes, les manifestants refusent même le passage aux malades gravement atteints. Le tout se passe dans l’indifférence des services de sécurité. Ces derniers n’interviennent jamais pour débloquer la route et rétablir la circulation automobile. « Nous avons reçu des instructions claires. On ne doit pas intervenir contre ceux qui coupent les routes sauf s’ils cassent ou utilisent la violence », avoue policier.
Le recours systématique aux blocages de routes ne fait pas l’unanimité parmi les populations locales. Même si les citoyens soutiennent les revendications des manifestants, certains désapprouvent leurs méthodes. « C’est lâche de bloquer la route, de pénaliser les travailleurs, les malades et les étudiants, estime un habitant de Bejaia avant de s’interroger : Pourquoi les manifestants ne bloquent-ils pas les daïras, les mairies, la wilaya ? Parce que c’est plus facile de couper une route ». Fin mars, les habitants de Tichy ont par exemple coupé la route nationale pour protester contre les patrons des night club, qui pour faire marcher leurs affaires, recrutent des filles. « Pourquoi, n’ont ils pas mené directement une action contre ces night clubs ? », s’interroge un usager régulier la RN5.
tsa
Pour se faire entendre, les habitants des villages situés près de la route nationale N°5 qui relie Bejaia à Sétif, coupent régulièrement cet axe routier stratégique. Le wali de Bejaia a compté 69 coupures de route dans sa wilaya durant les trois premiers mois de l’année 2011.
Ces actions de protestation sont souvent liées à des revendications très locales qui ne concernent pas directement les usagers de la route nationale. Pour un problème avec leur maire, des habitants d’un village descendent et ferment la route nationale provoquant des embouteillages et surtout des désagréments pour les travailleurs et les malades obligés de se rendre à Béjaïa. Lors des coupures de routes, les manifestants refusent même le passage aux malades gravement atteints. Le tout se passe dans l’indifférence des services de sécurité. Ces derniers n’interviennent jamais pour débloquer la route et rétablir la circulation automobile. « Nous avons reçu des instructions claires. On ne doit pas intervenir contre ceux qui coupent les routes sauf s’ils cassent ou utilisent la violence », avoue policier.
Le recours systématique aux blocages de routes ne fait pas l’unanimité parmi les populations locales. Même si les citoyens soutiennent les revendications des manifestants, certains désapprouvent leurs méthodes. « C’est lâche de bloquer la route, de pénaliser les travailleurs, les malades et les étudiants, estime un habitant de Bejaia avant de s’interroger : Pourquoi les manifestants ne bloquent-ils pas les daïras, les mairies, la wilaya ? Parce que c’est plus facile de couper une route ». Fin mars, les habitants de Tichy ont par exemple coupé la route nationale pour protester contre les patrons des night club, qui pour faire marcher leurs affaires, recrutent des filles. « Pourquoi, n’ont ils pas mené directement une action contre ces night clubs ? », s’interroge un usager régulier la RN5.
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