Des centaines de milliers de femmes ont manifesté dimanche à Rome et dans plus de 200 autres villes d'Italie pour dénoncer les scandales sexuels impliquant le président du Conseil Silvio Berlusconi et leurs conséquences sur leur dignité et la résurgence de stéréotypes machistes.
"Les femmes se sentent offensées. L'image que Berlusconi projette de notre pays dans le monde entier est tout simplement intolérable", a déclaré une participante au défilé romain, Roberta Nicchiarelli, 52 ans.
"J'ai voté pour lui dans le passé, mais je suis vraiment déçue. J'espère que ça va changer", disait de son côté une ancienne électrice de Berlusconi, Pina.
"L'Italie n'est pas un bordel", ont scandé des milliers de manifestantes à Naples et Palerme, en brandissant des banderoles réclamant la démission du président du Conseil.
Des manifestations du même genre étaient prévues aussi dans d'autres pays, dont les Etats-Unis.
Ces manifestations, répondant à l'appel d'une pétition lancée sur internet, illustrent le mécontentement croissant des femmes envers Berlusconi, qui a pourtant recruté pendant longtemps son électorat de base parmi les Italiennes d'âge moyen.
Le parquet de Milan a réclamé mercredi la comparution immédiate de Berlusconi devant un tribunal pour des soupçons de relations sexuelles avec une prostituée mineure au moment des faits et d'abus de pouvoir.
Le président du Conseil, âgé de 74 ans, a rejeté ces accusations en disant que le parquet de Milan agissait pour "des raisons subversives", afin de le chasser du pouvoir.
Berlusconi s'est déjà tiré dans le passé d'autres scandales sexuels et bon nombre de ses admiratrices ne semblent pas ébranlées par cette nouvelle affaire, dénonçant ce qu'elles considèrent comme un complot puritain et à visée politique.
OBJET SEXUEL
Plusieurs femmes qui le soutiennent ont participé cette semaine à des rassemblements pro-Berlusconi.
"Nous le soutenons de tout notre coeur", a déclaré, les larmes aux yeux, Stella Falcetta, qui participait vendredi à l'une de ces manifestations à Milan. "Parce que, ainsi qu'il le dit, l'amour l'emporte sur la haine."
Le président Giorgio Napolitano a mis en garde contre la montée des tensions politiques et il a averti vendredi lors d'une réunion avec Berlusconi que l'Italie risquait des élections anticipées.
Les journaux publient depuis des semaines des retranscriptions d'écoutes téléphoniques réalisées dans le cadre de l'enquête et faisant état de grosses sommes d'argent liquide, de jeux sexuels et de cadeaux reçus par des jeunes femmes après avoir participé à des parties fines dans la villa de Berlusconi.
Les féministes dénoncent une image de la femme présentée comme simple objet sexuel. Elles estiment que cette image nuit aux relations entre hommes et femmes et a pour résultat de promouvoir une culture où un physique attrayant est, pour les femmes, la seule voie de succès.
"De gros seins, des hanches étroites, et toujours disponible: c'est presque devenu une dictature parce que la télévision, les journaux, ne présentent que ce modèle de femme", déplore Lorella Zanardo, auteur de Il Corpo Delle Donne, un essai sur l'image des femmes dans les médias.
"L'image d'une femme forte et émancipée a du mal à émerger ici, même s'il y a plein de femmes de ce type en Italie."
reuters
"Les femmes se sentent offensées. L'image que Berlusconi projette de notre pays dans le monde entier est tout simplement intolérable", a déclaré une participante au défilé romain, Roberta Nicchiarelli, 52 ans.
"J'ai voté pour lui dans le passé, mais je suis vraiment déçue. J'espère que ça va changer", disait de son côté une ancienne électrice de Berlusconi, Pina.
"L'Italie n'est pas un bordel", ont scandé des milliers de manifestantes à Naples et Palerme, en brandissant des banderoles réclamant la démission du président du Conseil.
Des manifestations du même genre étaient prévues aussi dans d'autres pays, dont les Etats-Unis.
Ces manifestations, répondant à l'appel d'une pétition lancée sur internet, illustrent le mécontentement croissant des femmes envers Berlusconi, qui a pourtant recruté pendant longtemps son électorat de base parmi les Italiennes d'âge moyen.
Le parquet de Milan a réclamé mercredi la comparution immédiate de Berlusconi devant un tribunal pour des soupçons de relations sexuelles avec une prostituée mineure au moment des faits et d'abus de pouvoir.
Le président du Conseil, âgé de 74 ans, a rejeté ces accusations en disant que le parquet de Milan agissait pour "des raisons subversives", afin de le chasser du pouvoir.
Berlusconi s'est déjà tiré dans le passé d'autres scandales sexuels et bon nombre de ses admiratrices ne semblent pas ébranlées par cette nouvelle affaire, dénonçant ce qu'elles considèrent comme un complot puritain et à visée politique.
OBJET SEXUEL
Plusieurs femmes qui le soutiennent ont participé cette semaine à des rassemblements pro-Berlusconi.
"Nous le soutenons de tout notre coeur", a déclaré, les larmes aux yeux, Stella Falcetta, qui participait vendredi à l'une de ces manifestations à Milan. "Parce que, ainsi qu'il le dit, l'amour l'emporte sur la haine."
Le président Giorgio Napolitano a mis en garde contre la montée des tensions politiques et il a averti vendredi lors d'une réunion avec Berlusconi que l'Italie risquait des élections anticipées.
Les journaux publient depuis des semaines des retranscriptions d'écoutes téléphoniques réalisées dans le cadre de l'enquête et faisant état de grosses sommes d'argent liquide, de jeux sexuels et de cadeaux reçus par des jeunes femmes après avoir participé à des parties fines dans la villa de Berlusconi.
Les féministes dénoncent une image de la femme présentée comme simple objet sexuel. Elles estiment que cette image nuit aux relations entre hommes et femmes et a pour résultat de promouvoir une culture où un physique attrayant est, pour les femmes, la seule voie de succès.
"De gros seins, des hanches étroites, et toujours disponible: c'est presque devenu une dictature parce que la télévision, les journaux, ne présentent que ce modèle de femme", déplore Lorella Zanardo, auteur de Il Corpo Delle Donne, un essai sur l'image des femmes dans les médias.
"L'image d'une femme forte et émancipée a du mal à émerger ici, même s'il y a plein de femmes de ce type en Italie."
reuters