A des conditions de diplôme et de compétences égales et, souvent même, supérieures à celles des hommes, les femmes cadres ont assurément beaucoup moins de chances d’accéder aux fonctions supérieures de l’Etat, des entreprises publiques et des universités.
La sous-représentation féminine au plus haut des hiérarchies politiques, administratives et managériales est largement confirmée par les constats déjà établis par le Cread et l’Association des femmes cadres algériennes et largement corroborée, par Djamila Fernane, post-graduante en management à l’université de Tizi Ouzou qui décrit, avec force détails les difficultés auxquelles sont confrontées les postulantes aux hautes fonctions d’encadrement de nos universités, en raison d’un mode de sélection discriminatoire fait par les hommes et seulement pour les hommes. Le constat est si grave qu’une disposition visant à corriger cette injustice faite aux femmes a été introduite dans notre Constitution à l’occasion de sa dernière révision. Reste à savoir si, au regard des pesanteurs idéologiques qui persistent et, parfois même, s’exacerbent, nos gouvernants s’empresseront de l’appliquer ?
L’association des femmes cadres algériennes relevait, dans un de ses constats toujours brûlants d’actualité, que les universitaires algériennes étaient victimes d’une discrimination quasi structurelle, les empêchant d’accéder aux hautes charges électives ainsi qu’aux fonctions supérieures de l’Etat, des institutions et des entreprises publiques.
Au plan politique, on constate qu’une seule femme dirige un parti politique. S’agissant de leur accès aux mandats électifs, l’Association relève que depuis les élections législatives et communales de 2002, seules 31 ont accédé au Parlement (27 à l’Assemblée populaire nationale qui est la Chambre basse et quatre au Conseil de la nation ou Sénat).
Soit, à peine, 6% des élus. Au niveau des Assemblées populaires locales (APW -APC), la même sous-représentation est constatée (environ 5%). Sur 6.373 candidates (APW - APC) seulement 264 ont été élues soit 4,2%. Comme on le sait, les dernières élections n’ont guère, ou en tout cas très peu, amélioré la représentativité féminine au Parlement comme dans les collectivités locales. Pour ce qui est de la participation des femmes aux hautes fonctions de l’Etat (ministres, walis, etc.), le constat n’est également pas reluisant.
Leur participation au gouvernement remonte à 1980, date à laquelle deux femmes avaient accédé aux postes de ministre. Depuis, leur nombre n’oscille qu’entre 2 et 5. Elles ne sont plus que trois aujourd’hui.
Un parcours semé d’embûches
Les femmes occupant des fonctions supérieures de l’Etat représentent environ 6% des cadres supérieurs soit environ 300.
Au niveau du pouvoir judiciaire, elles sont au nombre de 1056 magistrats, soit 35% de l’ensemble des magistrats.
On dénombre 25 femmes magistrats à la Cour suprême (sur 149 soit environ 17%) 6 femmes sont présidentes de sections. Au Conseil d’Etat, elles sont 20 sur 49, soit 41%. Environ 30 femmes président des tribunaux, 83 femmes sont juges d’instruction.
Depuis 1999, un certain nombre de femmes ont été nommées à des postes de chargées de mission et de conseillères à la présidence de la République.
Une femme avait même été nommée secrétaire générale d’un ministère en 2002. Deux femmes sont chefs de cabinet au sein de ministères.
Quelques très rares femmes ont également été nommées ambassadeurs, directrices au MAE ou wali.
Au niveau des services de police, une femme est commissaire divisionnaire, 10 sont commissaires principales, 33 commissaires et 388 officiers de police à la date où fut réalisée l’enquête (2006). Pour ce qui, enfin, de l’accès des femmes aux hauts postes de décision au sein des entreprises économiques, le comptage a buté sur l’absence de données relatives à l’encadrement féminin, mais l’association a, tout de même, pu constater qu’au niveau du secteur bancaire, des femmes cadres marquent de plus en plus leur présence.
Mais malgré un niveau scolaire élevé (31% ont un niveau universitaire), l’amère réalité est que très peu d’entre elles ont eu accès aux postes d’encadrement et, encore moins, aux fonctions supérieures. En 2000, une seule femme a été nommée vice- gouverneur de la Banque d’Algérie après avoir occupé pendant longtemps le poste de directrice.
el watan
La sous-représentation féminine au plus haut des hiérarchies politiques, administratives et managériales est largement confirmée par les constats déjà établis par le Cread et l’Association des femmes cadres algériennes et largement corroborée, par Djamila Fernane, post-graduante en management à l’université de Tizi Ouzou qui décrit, avec force détails les difficultés auxquelles sont confrontées les postulantes aux hautes fonctions d’encadrement de nos universités, en raison d’un mode de sélection discriminatoire fait par les hommes et seulement pour les hommes. Le constat est si grave qu’une disposition visant à corriger cette injustice faite aux femmes a été introduite dans notre Constitution à l’occasion de sa dernière révision. Reste à savoir si, au regard des pesanteurs idéologiques qui persistent et, parfois même, s’exacerbent, nos gouvernants s’empresseront de l’appliquer ?
L’association des femmes cadres algériennes relevait, dans un de ses constats toujours brûlants d’actualité, que les universitaires algériennes étaient victimes d’une discrimination quasi structurelle, les empêchant d’accéder aux hautes charges électives ainsi qu’aux fonctions supérieures de l’Etat, des institutions et des entreprises publiques.
Au plan politique, on constate qu’une seule femme dirige un parti politique. S’agissant de leur accès aux mandats électifs, l’Association relève que depuis les élections législatives et communales de 2002, seules 31 ont accédé au Parlement (27 à l’Assemblée populaire nationale qui est la Chambre basse et quatre au Conseil de la nation ou Sénat).
Soit, à peine, 6% des élus. Au niveau des Assemblées populaires locales (APW -APC), la même sous-représentation est constatée (environ 5%). Sur 6.373 candidates (APW - APC) seulement 264 ont été élues soit 4,2%. Comme on le sait, les dernières élections n’ont guère, ou en tout cas très peu, amélioré la représentativité féminine au Parlement comme dans les collectivités locales. Pour ce qui est de la participation des femmes aux hautes fonctions de l’Etat (ministres, walis, etc.), le constat n’est également pas reluisant.
Leur participation au gouvernement remonte à 1980, date à laquelle deux femmes avaient accédé aux postes de ministre. Depuis, leur nombre n’oscille qu’entre 2 et 5. Elles ne sont plus que trois aujourd’hui.
Un parcours semé d’embûches
Les femmes occupant des fonctions supérieures de l’Etat représentent environ 6% des cadres supérieurs soit environ 300.
Au niveau du pouvoir judiciaire, elles sont au nombre de 1056 magistrats, soit 35% de l’ensemble des magistrats.
On dénombre 25 femmes magistrats à la Cour suprême (sur 149 soit environ 17%) 6 femmes sont présidentes de sections. Au Conseil d’Etat, elles sont 20 sur 49, soit 41%. Environ 30 femmes président des tribunaux, 83 femmes sont juges d’instruction.
Depuis 1999, un certain nombre de femmes ont été nommées à des postes de chargées de mission et de conseillères à la présidence de la République.
Une femme avait même été nommée secrétaire générale d’un ministère en 2002. Deux femmes sont chefs de cabinet au sein de ministères.
Quelques très rares femmes ont également été nommées ambassadeurs, directrices au MAE ou wali.
Au niveau des services de police, une femme est commissaire divisionnaire, 10 sont commissaires principales, 33 commissaires et 388 officiers de police à la date où fut réalisée l’enquête (2006). Pour ce qui, enfin, de l’accès des femmes aux hauts postes de décision au sein des entreprises économiques, le comptage a buté sur l’absence de données relatives à l’encadrement féminin, mais l’association a, tout de même, pu constater qu’au niveau du secteur bancaire, des femmes cadres marquent de plus en plus leur présence.
Mais malgré un niveau scolaire élevé (31% ont un niveau universitaire), l’amère réalité est que très peu d’entre elles ont eu accès aux postes d’encadrement et, encore moins, aux fonctions supérieures. En 2000, une seule femme a été nommée vice- gouverneur de la Banque d’Algérie après avoir occupé pendant longtemps le poste de directrice.
el watan