Il aura fallu 33 jours pour atteindre les 33 prisonniers de la mine. Un premier puits de secours a atteint samedi les mineurs bloqués depuis plus de deux mois à 700 m de fond à San Jose, dans le nord du Chili
«Nous avons atteint les 622 m avec la machine du plan B», a annoncé à la presse le ministre des Mines Laurence Golborne, le «plan B» étant le nom donné à l'un des trois puits creusés en parallèle par des excavatrices. Des klaxons, des sirènes et des cornes de brumes ont accueilli la nouvelle autour du site, où les familles des mineurs ont éclaté en sanglots.
L'arrivée du puits de secours jusqu'aux mineurs va déclencher plusieurs jours de préparatifs en vue de l'opération devant conduire à leur remontée en surface. Et ce peut-être dès mardi, avait annoncé le ministre de la Santé vendredi. Laurence Golborne avait pour sa part évoqué une remontée d'ici trois à huit jours. En effet, a-t-il souligné, «il reste beaucoup de travail et de précautions» à prendre. Les ingénieurs doivent d'abord ausculter l'intérieur du puits au moyen d'une caméra, pour décider s'ils gainent tout ou partie du conduit avec des tubes d'acier. L'option privilégiée est de ne gainer que les 100 premiers mètres. L'espace autour de la bouche d'arrivée du puits devra par ailleurs être légèrement élargi à l'explosif, par les mineurs eux-mêmes.
Un «bio-harnais» pendant la remontée
Ensuite seulement, l'opération d'extraction proprement dite pourra commencer. Deux secouristes - un expert en sauvetage minier et un infirmier de la Marine - descendront pour préparer les mineurs à la remontée. Celle-ci se fera à bord d'une cage-nacelle métallique de 4 m de long, 53 cm de diamètre pour 460 kilos, treuillée par une grue en surface. L'ordre de passage suivra un modèle théorique connu de sauvetage: d'abord «les plus habiles», capables de réagir à un problème, puis «les plus faibles» et en dernier «les plus forts», capables d'attendre le plus longtemps.
Pendant l'ascension,chaque mineur portera un «bio-harnais», avec des électrodes suivant en permanence fréquence cardiaque, respiratoire, ventilation, consommation d'oxygène et température. En cas de problème, le mineur pourra détacher l'habitacle de la nacelle et contrôler sa redescente, aidée par des roues sur les côtés. L'opération prendra une heure ou un peu plus par mineur, soit entre un jour et demi et deux jours au total.
Une fois arrivé à la surface, chaque rescapé aura les yeux protégés de la lumière par des lunettes spéciales et sera emmené dans un hôpital de campagne installé à la mine, où il recevra les premiers soins. Si le personnel médical donne son feu vert, il passera ensuite à un «espace de rencontres» pour un premier contact privé, restreint, avec quelques proches. Enfin, les mineurs seront transférés en hélicoptère à Copiapo (12 minutes de vol) pour 48 heures d'examens médicaux approfondis. Un millier de journalistes sont attendus pour couvrir l'événement.
lefigaro.fr
«Nous avons atteint les 622 m avec la machine du plan B», a annoncé à la presse le ministre des Mines Laurence Golborne, le «plan B» étant le nom donné à l'un des trois puits creusés en parallèle par des excavatrices. Des klaxons, des sirènes et des cornes de brumes ont accueilli la nouvelle autour du site, où les familles des mineurs ont éclaté en sanglots.
L'arrivée du puits de secours jusqu'aux mineurs va déclencher plusieurs jours de préparatifs en vue de l'opération devant conduire à leur remontée en surface. Et ce peut-être dès mardi, avait annoncé le ministre de la Santé vendredi. Laurence Golborne avait pour sa part évoqué une remontée d'ici trois à huit jours. En effet, a-t-il souligné, «il reste beaucoup de travail et de précautions» à prendre. Les ingénieurs doivent d'abord ausculter l'intérieur du puits au moyen d'une caméra, pour décider s'ils gainent tout ou partie du conduit avec des tubes d'acier. L'option privilégiée est de ne gainer que les 100 premiers mètres. L'espace autour de la bouche d'arrivée du puits devra par ailleurs être légèrement élargi à l'explosif, par les mineurs eux-mêmes.
Un «bio-harnais» pendant la remontée
Ensuite seulement, l'opération d'extraction proprement dite pourra commencer. Deux secouristes - un expert en sauvetage minier et un infirmier de la Marine - descendront pour préparer les mineurs à la remontée. Celle-ci se fera à bord d'une cage-nacelle métallique de 4 m de long, 53 cm de diamètre pour 460 kilos, treuillée par une grue en surface. L'ordre de passage suivra un modèle théorique connu de sauvetage: d'abord «les plus habiles», capables de réagir à un problème, puis «les plus faibles» et en dernier «les plus forts», capables d'attendre le plus longtemps.
Pendant l'ascension,chaque mineur portera un «bio-harnais», avec des électrodes suivant en permanence fréquence cardiaque, respiratoire, ventilation, consommation d'oxygène et température. En cas de problème, le mineur pourra détacher l'habitacle de la nacelle et contrôler sa redescente, aidée par des roues sur les côtés. L'opération prendra une heure ou un peu plus par mineur, soit entre un jour et demi et deux jours au total.
Une fois arrivé à la surface, chaque rescapé aura les yeux protégés de la lumière par des lunettes spéciales et sera emmené dans un hôpital de campagne installé à la mine, où il recevra les premiers soins. Si le personnel médical donne son feu vert, il passera ensuite à un «espace de rencontres» pour un premier contact privé, restreint, avec quelques proches. Enfin, les mineurs seront transférés en hélicoptère à Copiapo (12 minutes de vol) pour 48 heures d'examens médicaux approfondis. Un millier de journalistes sont attendus pour couvrir l'événement.
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