Un «réquisitoire contre la France»: c’est ainsi que les détracteurs du film Hors-la-loi voient le film de Rachid Bouchareb, qui sort mercredi sur les écrans. Une avant-première donnée lundi soir à Marseille a rappelé le débat qui avait déjà animé la présentation du film à Cannes, en mai dernier. La guerre d’Algérie n’en finit toujours pas de susciter des polémiques.
Affrontement politique
Une petite centaine de personnes s’étaient rassemblées devant le cinéma marseillais où le film était projeté. Les banderoles fustigeaient «un financement français pour un film anti-français». Parmi les manifestants, des associations de rapatriés d'Algérie et de harkis, et quelques élus du Front national.
Le vice-président du Conseil régional en charge de la politique culturelle, Patrick Menucci (PS), a rétorqué aux manifestants qu'il «s'honorait» du financement de Hors-la-loi par la région Paca, affirmant qu'il s'agissait du «film d'un créateur qui raconte sa vision de la guerre d'Algérie». Une vision falsifiant l’histoire selon l’extrême-droite et une partie de la droite. Le député UMP des Alpes-Maritimes, Lionnel Luca, avait qualifié le film de «négationniste» et «anti-français» au moment du festival de Cannes, pour lequel le film était en compétition.
Fiction
C’est à cette même période que Rachid Bouchareb avait rappelé la nature fictionnelle de son film et ajouté qu’«il faut qu'il soit possible que le cinéma aborde tous les sujets. Je le fais en cinéaste, avec ma sensibilité, sans obliger quiconque à la partager». L’historien Rémy Kauffer explique dans Le Point que la reconstitution des émeutes de Sétif est «partiale et partielle» et que la chronologie n'est pas respectée. Rachid Bouchareb se disait en mai favorable au «débat public», mais «après les projections». La sortie nationale est prévue mercredi.
20minutes.fr
Affrontement politique
Une petite centaine de personnes s’étaient rassemblées devant le cinéma marseillais où le film était projeté. Les banderoles fustigeaient «un financement français pour un film anti-français». Parmi les manifestants, des associations de rapatriés d'Algérie et de harkis, et quelques élus du Front national.
Le vice-président du Conseil régional en charge de la politique culturelle, Patrick Menucci (PS), a rétorqué aux manifestants qu'il «s'honorait» du financement de Hors-la-loi par la région Paca, affirmant qu'il s'agissait du «film d'un créateur qui raconte sa vision de la guerre d'Algérie». Une vision falsifiant l’histoire selon l’extrême-droite et une partie de la droite. Le député UMP des Alpes-Maritimes, Lionnel Luca, avait qualifié le film de «négationniste» et «anti-français» au moment du festival de Cannes, pour lequel le film était en compétition.
Fiction
C’est à cette même période que Rachid Bouchareb avait rappelé la nature fictionnelle de son film et ajouté qu’«il faut qu'il soit possible que le cinéma aborde tous les sujets. Je le fais en cinéaste, avec ma sensibilité, sans obliger quiconque à la partager». L’historien Rémy Kauffer explique dans Le Point que la reconstitution des émeutes de Sétif est «partiale et partielle» et que la chronologie n'est pas respectée. Rachid Bouchareb se disait en mai favorable au «débat public», mais «après les projections». La sortie nationale est prévue mercredi.
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