JSK- Al Ahly, ce soir à 22h à Tizi

L’heure de vérité a sonné pour les joueurs de la JSK. Après plus de 10 jours de préparation, les camarades de Douicher Laâmara entreront dès ce soir en scène, à l’occasion du match le plus important de cette édition de la Ligue des champions africaine et ce, depuis la première rencontre face aux Forces armées gambiennes disputée en février dernier. Après deux victoires en phase de poules, respectivement face à Al Ismaïly puis au Heartland, la JSK se trouve à la première place avec 6 points suivie d’Al Ahly qui comptabilise 4 points. Certains se demandent certainement pour quelle raison les observateurs estiment que c’est le match de la saison. En effet, la JSK affrontera ce soir le favori de cette édition, une équipe d’Al Ahly qui, depuis très longtemps, rafle les titres à l’échelle africaine et en championnat d’Egypte. En outre, l’équipe est composée de 8 internationaux champions d’Afrique de la précédente CAN disputée en Angola. De plus, c’est tout simplement le poursuivant immédiat des Canaris au classement du groupe B. C’est dire qu’il s’agira du match le plus important en ce début de saison, pour ne pas dire celui des deux dernières années. Une victoire confortera la JSK dans sa position de leader au classement et lui assurera en grande partie la qualification pour les demi-finales, en attendant d’aller jouer le match retour au Caire dans 15 jours. Mais au vu des deux derniers matchs disputés, rien ne semble arrêter la JSK qui est décidée à continuer sur sa lancée. Il faut dire que ce départ en trombe des Vert et Jaune n’est pas le fruit du hasard. En effet, les dirigeants kabyles ont fait un travail à disons moyen terme. Cela fait 2 ans que l’on prépare cette équipe. Avec un changement radical lors de la saison 2009/2010, les responsables du club du Djurdjura ont préservé plus de 80% de l’effectif cette saison. La stabilité n’a pas été seulement enregistrée au niveau à ce niveau-là, puisque à la barre technique, Geiger a lui aussi été maintenu à son poste d’entraîneur en chef. Une politique qui, jusque-là, fonctionne à merveille. Une meilleure cohésion sur le terrain, des joueurs au top physiquement et une volonté de bien faire. Que demander de plus ? En gagnant leurs deux premiers matchs, les joueurs ont démontré qu’ils avaient un groupe valable. Il leur reste toutefois à le confirmer ce soir face à la grande équipe d’Al Ahly du Caire. Même si les deux parties ont fait baisser la tension en rappelant les liens de fraternité entre Algériens et Egyptiens, sur le terrain, il est certain que ce ne sera pas le cas. La raclée donnée par les Verts aux Egyptiens en septembre dernier à Tchaker est toujours présente dans les esprits. Les Kabyles veulent perpétuer la tradition en donnant la réplique ce soir à cette formation d’Al Ahly composée de 8 internationaux. Avec un stade plein à craquer et des joueurs gonflés à bloc, il est certain que cela rappellera de mauvais souvenirs aux camarades d’Abou Trika et poussera les joueurs de la JSK à refaire le coup de Tchaker. Toutes les conditions sont réunies pour une grande soirée du football algérien.
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Les Lions du Djurdjura sont rentrés sur la pelouse avec un esprit dominateur et déterminés à engranger les trois points pour rester leader du groupe et écarter un sérieux concurrent.


les Canaris ont dès l’entame de la rencontre, assiégé le périmètre adverse et les offensives affluèrent par tous les fronts. Yahia Chérif a été le premier à allumer la mèche à la 9’ minute lorsqu’il a pris de vitesse deux défenseurs ahlaouis, mais son tir à la limite de la surface de réparation n’a toutefois pas créé de danger.

Une minute après la première occasion, Tedjar élimine son vis-à-vis, mais son centre ne trouve personne à la réception. Le public n’a pas cessé de pousser ses protégés, l’ouverture du score n’était qu’une question de temps. Les supporters le ressentaient.


Les Cairotes, par contre, opéraient par des contres, et au cours des vingt premières minutes, on leur comptait une seule action à la 17’ sur le flanc gauche de Moaed qui a mal intercepté le cuir, mais la vigilance de Berefane a permis d’écarter le danger.


24’, Tedjar, qui a été, faut-il le souligner, derrière toutes les offensives kabyles, a botté un coup franc derrière la défense qui trouve Ziti pour délivrer les millions de supporters en cette folle soirée ramadhanesque.

Les Egyptiens, après ce but, n’avaient d’autres alternatives que d’aller acculer la défense kabyle. Cette dernière, bien regroupée autour de la charnière centrale Coulibaly-Belkalem, a annihilé toutes les tentatives des Rouges.

Le directeur de jeu mis fin aux débats avec un avantage des locaux par la plus petite des marges.

La seconde partie a vu les coéquipiers d’Aboutrika imposer le jeu et étaient mieux organisés en tentant de prendre à défaut cette forteresse, mais en vain. Les Kabyles, contrairement aux précédentes confrontations, étaient physiquement à la hauteur et la coordination entre les compartiments semblait bien fonctionner.

L’entraîneur des Pharaons a fait incorporer Talaat en pointe et Ahmed Hassan afin d’essayer de percer la défense adverse, mais ils ne sont pas parvenus à s’approcher du gardien Berefane. Ce dernier a remplacé à la dernière minute le titulaire habituel Asselah, malade.

Tactiquement, les Kabyles ont fait jeu égal avec les Egyptiens qui renferment huit internationaux. Cela relève de la prouesse.

Geiger a lui aussi opéré deux changements en même temps. L’ancien Paciste El Orfi et Remache ont remplacé respectivement Tedjar et Douicher pour donner plus d’assise et renforcer par conséquent le premier rideau défensif. Mais c’était sans compter sur la ténacité et la persévérance des Cairotes qui ont jeté toutes leurs forces en attaque. Finalement, ils n’ont pas été récompensés de leurs efforts.

Cette chaude confrontation s’est terminée en queue de poisson. Les visiteurs ont perdu leur self-control et ça a failli dégénérer.

On retiendra par conséquent la victoire du cœur des Lions qui leur permet de faire un grand pas vers le carré d’as.