Foued Kadir n’aura pas réalisé un de ses rêves d’enfance : assister à un match du club cher à son cœur et à celui de son père, l’Entente de Sétif, et cela à cause de la mauvaise organisation qui a caractérisé le match d’hier entre l’ESS et l’EST. Les organisateurs de cet événement sportif international n’ont pas daigné prendre en considération le statut d’international du joueur, ni le fait qu’il soit un invité alors que sa visite était annoncée depuis quelques jours déjà. Le joueur de Valenciennes est resté le nez en face de la porte d’entrée au stade un bon moment sans qu’on daigne lui ouvrir sous prétexte que personne n’avait la clé. Après une série d’appels téléphoniques et de difficultés, Kadir a pu accéder à l’intérieur de l’enceinte sportive, mais ce n’était là que la première étape de son parcours du combattant. Devant la seconde porte, Kadir, en compagnie de son père et de quatre membres de sa famille, a vécu le même scénario catastrophe avant que Larbaoui ne vienne à la rescousse et lui remettre 6 invitations. L’international algérien a lors cru que c’était la fin de la mésaventure. Devant le vestiaire, des dirigeants sétifiens sont venus l’accueillir et il échangea quelques mots avec Kacem Mehdi qu’il connaissait auparavant, mais voilà qu’il a découvert une nouvelle mauvaise surprise en rejoignant la tribune officielle. Malgré ses six invitations à la main, Kadir n’a pas trouvé un siège de libre pour y prendre place. Des 600 invités qui s’y trouvaient, beaucoup n’avaient aucun lien avec le football. Irrité, le joueur est reparti en se faisant certainement une mauvaise image d’un moment qu’il attendait depuis bien des années, lui qui s’est déplacé spécialement de France pour le vivre. Beaucoup ont ressenti de la honte devant cette scène, mais pouvaient-ils changer quelque chose dans un pays où en 2010 la plupart des stades ne répondent pas aux critères internationaux.
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