12/07/2010
Le refus "élevé" d'accorder des visas à nombre d'Algériens s'explique par le risque qu'ils restent indûment en France, a affirmé aujourd'hui le nouveau consul général de France à Alger, Michel Dejaegher.
Le taux de refus de visas à des Algériens "reste élevé en raison du risque de détournement de l’objet du visa, soit pour rester illégalement en France, soit pour profiter indûment de prestations médicales", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse à Alger.
Jeudi, l'ONG française d'aide aux migrants Cimade avait souligné dans un rapport "le taux de refus extrêmement élevé" de visas en Algérie, environ 35% contre 9,6% en moyenne 2008 pour l’ensemble des consulats de France à l’étranger, selon elle.
"Chaque jour, des préfectures (en France, ndlr) prennent contact avec le consulat pour signaler le dépôt d’une demande de titre de séjour par des ressortissants algériens auxquels le consulat avait délivré un visa pour une courte visite familiale. Chaque semaine, les hôpitaux nous signalent des impayés", a encore affirmé M. Dejaegher.
"A Alger, le taux de refus était de de 43,98% en 2006 pour tomber à 29,68% en 2009. En mai 2010, il est passé à 27,07%" et le consulat "a délivré 24.448 visas à entrées multiples d’une durée de validité d’au moins un an" l'an dernier a cependant ajouté le consul.
Les représentants de la Cimade ont été reçus par le prédécesseur de M. Dejaegher, Francis Heude, "dans la plus totale transparence" et leur rapport "est loin d'être négatif", selon le consul général.
Leur constat "est élogieux" quant à "la procédure de dépôt des demandes de visa chez le prestataire" VisasFrance, une société extérieure chargée de collecter les dossiers, a-t-il estimé.
Les trois consulats de France en Algérie (Alger, Annaba, Oran) ont délivré 130.013 visas en 2009. Le consulat d’Alger est le deuxième consulat de France au monde, derrière Moscou, en terme de demandes de visas examinés.
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