Il s’arrête devant son bel immeuble blanc
Et reste assis, mains sur le volant
Il a une femme, deux filles, deux fils
C’est un bon mari, un père attentif
Mais sa vie s’enfuit
Et emporte ses rêves
Ce soir il ne veut pas rentrer
Même s’il ne sait pas où aller
Il sait que c’est ailleurs
Qu’il pourrait encore trouver le bonheur
Sa voiture aux sièges en cuir
Qui témoigne de sa réussite
Son home cinéma et son écran plat
Tout ça ne comble pas
Le vide qui est en lui
Il pense à cet amour perdu
Qu’il a laissé partir
Il revoie ses jupons et ses bracelets
Et l’éclat de son sourire
Il se sentait invincible
Pourquoi un jour a-t-il choisi
La raison et la sécurité ?
Pourquoi a-t-il pris en compte
L’opinion de ses faux amis
Où est-elle, avec qui est-elle ?
Elle avait cette force
De l’eau vive qui descend des montagnes
Il n’a jamais oublié
Combien il s’est désaltéré
Elle est de par le monde
Il ne la retrouvera pas
Alors il rentre chez lui
Demain , demain
Il prendra la route
Se dit-il chaque soir
Et certains soirs
Il arrive même à le croire
Son amour aux bracelets de pacotille
Nouait des rubans à ses chevilles
Qui flottaient derrière elle
Quand elle s’élançait , fine gazelle
Jouant de son tambourin
Et chantant ses refrains
Son rire couvrait les bruits
De la pluie frappant le toit
De leurs abris de fortune
Et quand elle y avait mordu
Le quignon de pain rassis
Prenait un goût de paradis
Ils étaient riches
D’amour et de liberté
Et tous leurs biens tenaient dans ce baluchon
En fils de coton multicolores
Que l’on apercevait de loin
Au hasard des routes et des chemins
Mais un jour il a préféré
Plutôt que d’entendre son rire
Ecouter cette voix
Lui disant de changer de voie
Ils se sont arrêtés de courir
Ils se sont intégrés
Aujourd’hui
Les cheveux noirs de Marie
Sont d’un savant acajou
Et ses boucles coiffées avec goût
Les perles ne sont plus de verre
Et le baluchon multicolore
Cache les rêves au grenier
Ils se sont tant aimés
Dans les années 70
Mais ils se sont quittés
Sans pourtant se séparer
Ils n’ont été trahis
Que par eux-mêmes
Parfois on n’aime plus
Ceux qu’on est devenus…
Et reste assis, mains sur le volant
Il a une femme, deux filles, deux fils
C’est un bon mari, un père attentif
Mais sa vie s’enfuit
Et emporte ses rêves
Ce soir il ne veut pas rentrer
Même s’il ne sait pas où aller
Il sait que c’est ailleurs
Qu’il pourrait encore trouver le bonheur
Sa voiture aux sièges en cuir
Qui témoigne de sa réussite
Son home cinéma et son écran plat
Tout ça ne comble pas
Le vide qui est en lui
Il pense à cet amour perdu
Qu’il a laissé partir
Il revoie ses jupons et ses bracelets
Et l’éclat de son sourire
Il se sentait invincible
Pourquoi un jour a-t-il choisi
La raison et la sécurité ?
Pourquoi a-t-il pris en compte
L’opinion de ses faux amis
Où est-elle, avec qui est-elle ?
Elle avait cette force
De l’eau vive qui descend des montagnes
Il n’a jamais oublié
Combien il s’est désaltéré
Elle est de par le monde
Il ne la retrouvera pas
Alors il rentre chez lui
Demain , demain
Il prendra la route
Se dit-il chaque soir
Et certains soirs
Il arrive même à le croire
Son amour aux bracelets de pacotille
Nouait des rubans à ses chevilles
Qui flottaient derrière elle
Quand elle s’élançait , fine gazelle
Jouant de son tambourin
Et chantant ses refrains
Son rire couvrait les bruits
De la pluie frappant le toit
De leurs abris de fortune
Et quand elle y avait mordu
Le quignon de pain rassis
Prenait un goût de paradis
Ils étaient riches
D’amour et de liberté
Et tous leurs biens tenaient dans ce baluchon
En fils de coton multicolores
Que l’on apercevait de loin
Au hasard des routes et des chemins
Mais un jour il a préféré
Plutôt que d’entendre son rire
Ecouter cette voix
Lui disant de changer de voie
Ils se sont arrêtés de courir
Ils se sont intégrés
Aujourd’hui
Les cheveux noirs de Marie
Sont d’un savant acajou
Et ses boucles coiffées avec goût
Les perles ne sont plus de verre
Et le baluchon multicolore
Cache les rêves au grenier
Ils se sont tant aimés
Dans les années 70
Mais ils se sont quittés
Sans pourtant se séparer
Ils n’ont été trahis
Que par eux-mêmes
Parfois on n’aime plus
Ceux qu’on est devenus…