États-Unis – Une équipe américaine publiait vendredi 2 juillet dans Science une étude selon laquelle une analyse de l’ADN pourrait déterminer, avec 77 % de fiabilité, les chances d’un individu de vivre très vieux. En cause : une gamme de 150 mutations observées chez de nombreux centenaires.
On savait naturellement que la longévité est liée à nos conditions de vie (nourriture, hygiène, milieu, etc.). On connaissait aussi l’influence de certains gènes prédisposant aux maladies liées au vieillissement, comme Alzheimer ou les affections cardiovasculaires. Mais l’étude réalisée par Paola Sebastiani, bio-statisticienne, et Thomas Perls, spécialiste de gériatrie, tous deux de l'Université de Boston, va bien plus loin.
Sur 90% d’un échantillon de plus de 1.000 centenaires, ils ont identifié une gamme de 150 variations particulières de l’ADN (réparties sur soixante-dix gènes environ) et dix-neuf groupes génétiques associés à la longévité, qui constituent autant de "signatures" génétiques. 45% des "super-centenaires" (110 ans et plus) de l’échantillon possèdent même un grand nombre de ces marqueurs. Mais, plus surprenant encore, les gènes prédisposant aux maladies du vieillissement étaient présents chez ces personnes avec la même fréquence que dans la population "normale". D’où la déduction que les particularités mises en lumière jouent probablement un rôle de protection et de retardement de l’apparition de ces maladies liées à l’âge.
L’étude ouvre des perspectives pour la prévention et la détection de nombreuses maladies dégénératives, bien que ces mutations restent à étudier en détails. Leur recensement a permis aux chercheurs de modéliser mathématiquement l’analyse statistique de leur présence, qui donnera la possibilité de prédire avec 77% de fiabilité, selon eux, si un individu a une étoffe de centenaire. Un site Internet dédié devrait même permettre à toute personne connaissant sa carte génomique de mesurer ses chances. Dans les pays industrialisés, 1 personne sur 6.000 franchit le cap des 100 ans.
On savait naturellement que la longévité est liée à nos conditions de vie (nourriture, hygiène, milieu, etc.). On connaissait aussi l’influence de certains gènes prédisposant aux maladies liées au vieillissement, comme Alzheimer ou les affections cardiovasculaires. Mais l’étude réalisée par Paola Sebastiani, bio-statisticienne, et Thomas Perls, spécialiste de gériatrie, tous deux de l'Université de Boston, va bien plus loin.
Sur 90% d’un échantillon de plus de 1.000 centenaires, ils ont identifié une gamme de 150 variations particulières de l’ADN (réparties sur soixante-dix gènes environ) et dix-neuf groupes génétiques associés à la longévité, qui constituent autant de "signatures" génétiques. 45% des "super-centenaires" (110 ans et plus) de l’échantillon possèdent même un grand nombre de ces marqueurs. Mais, plus surprenant encore, les gènes prédisposant aux maladies du vieillissement étaient présents chez ces personnes avec la même fréquence que dans la population "normale". D’où la déduction que les particularités mises en lumière jouent probablement un rôle de protection et de retardement de l’apparition de ces maladies liées à l’âge.
L’étude ouvre des perspectives pour la prévention et la détection de nombreuses maladies dégénératives, bien que ces mutations restent à étudier en détails. Leur recensement a permis aux chercheurs de modéliser mathématiquement l’analyse statistique de leur présence, qui donnera la possibilité de prédire avec 77% de fiabilité, selon eux, si un individu a une étoffe de centenaire. Un site Internet dédié devrait même permettre à toute personne connaissant sa carte génomique de mesurer ses chances. Dans les pays industrialisés, 1 personne sur 6.000 franchit le cap des 100 ans.