La majorité des disparitions d’enfants, recensées ces dernières années, relève des fugues. C’est ce qui ressort du bilan du premier semestre 2010 des services de police judiciaire.
Pour des problèmes scolaires, des conflits familiaux, pour protester contre une situation jugée insupportable, les enfants s’enfuient, pour quelques heures, quelques jours et, parfois, pour ne jamais revenir ni donner de nouvelles. 1 615 enfants ont, en effet, été interpellés durant cette période, à l’échelle nationale, pour errance dont 585 filles.
En concertation avec le juge des mineurs, 1 049 enfants ont été remis aux parents, 313 ont été placés dans des centres de protection de l’enfance et 153, en fuite, justement, de ces structures, les ont réintégrées. Les services de police chargés de la protection contre la délinquance juvénile ont constaté que c’est durant les périodes de remise de résultats scolaires que le nombre de disparitions est le plus important.
L’échec scolaire est donc la première cause des fugues d’enfants, talonné de près par les abus sexuels pratiqués par des membres de la famille. Selon Kheira Messaoudène, commissaire divisionnaire et chef du bureau de la protection de la délinquance juvénile et la violence contre la femme, la crainte d’affronter les parents après de mauvais résultats scolaires revient de façon récurrente comme motif de la fugue de l’enfant. Mais cela n’explique pas tout, puisque, selon notre interlocutrice, il y a, en parallèle, une démission parentale de plus en plus ressentie et illustrée par le nombre minime de familles qui alertent les services de police sur ces disparitions. “Les rares parents qui se rapprochent des commissariats imputent ces absences à des enlèvements. Or, à mon avis, les kidnappings restent très marginaux dans les grandes villes et généralement intra-familiaux.” La fugue est souvent un véritable appel au secours. “Lors de ce genre de situations, tout le monde doit se sentir concerné : parents, camarades de classe, enseignants, gardien de l’école, gardien de jardin public… et pas seulement les services de police qui font tout leur possible afin d’éviter à ces enfants de sombrer dans la délinquance”, pense
Mme Messaoudène.
La tranche d’âge de 13 à 16 ans est plus prédisposée à fuir le domicile familial avec 601 disparitions contre 518 entre 16 et 18 ans, 240 entre 10 à 13 et 256 fuites pour les moins de 10 ans. Il faut savoir, toutefois, que les fugues ont diminué de 1,46% par rapport au 2e semestre 2009, époque où on a recensé 1 639 cas. Pour ce qui est de la délinquance juvénile, 3 393 affaires allant de l’homicide volontaire aux petits vols ont été enregistrées durant les premiers mois de l’année en cours, impliquant
4 889 mineurs dont 167 filles. Les vols viennent en première position avec 2 075 enfants interpellés, 230 l’ont été pour viol ainsi que débauche et 217 pour dégradation de biens. Il y a eu, en outre, 3 mineurs auteurs de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort et 39 impliqués dans des affaires de violences sur ascendants. Alger, reste la ville de prédilection de la délinquance juvénile (589 cas), suivie de Sétif (227), Annaba (221) et Oran (207).
libertè
Pour des problèmes scolaires, des conflits familiaux, pour protester contre une situation jugée insupportable, les enfants s’enfuient, pour quelques heures, quelques jours et, parfois, pour ne jamais revenir ni donner de nouvelles. 1 615 enfants ont, en effet, été interpellés durant cette période, à l’échelle nationale, pour errance dont 585 filles.
En concertation avec le juge des mineurs, 1 049 enfants ont été remis aux parents, 313 ont été placés dans des centres de protection de l’enfance et 153, en fuite, justement, de ces structures, les ont réintégrées. Les services de police chargés de la protection contre la délinquance juvénile ont constaté que c’est durant les périodes de remise de résultats scolaires que le nombre de disparitions est le plus important.
L’échec scolaire est donc la première cause des fugues d’enfants, talonné de près par les abus sexuels pratiqués par des membres de la famille. Selon Kheira Messaoudène, commissaire divisionnaire et chef du bureau de la protection de la délinquance juvénile et la violence contre la femme, la crainte d’affronter les parents après de mauvais résultats scolaires revient de façon récurrente comme motif de la fugue de l’enfant. Mais cela n’explique pas tout, puisque, selon notre interlocutrice, il y a, en parallèle, une démission parentale de plus en plus ressentie et illustrée par le nombre minime de familles qui alertent les services de police sur ces disparitions. “Les rares parents qui se rapprochent des commissariats imputent ces absences à des enlèvements. Or, à mon avis, les kidnappings restent très marginaux dans les grandes villes et généralement intra-familiaux.” La fugue est souvent un véritable appel au secours. “Lors de ce genre de situations, tout le monde doit se sentir concerné : parents, camarades de classe, enseignants, gardien de l’école, gardien de jardin public… et pas seulement les services de police qui font tout leur possible afin d’éviter à ces enfants de sombrer dans la délinquance”, pense
Mme Messaoudène.
La tranche d’âge de 13 à 16 ans est plus prédisposée à fuir le domicile familial avec 601 disparitions contre 518 entre 16 et 18 ans, 240 entre 10 à 13 et 256 fuites pour les moins de 10 ans. Il faut savoir, toutefois, que les fugues ont diminué de 1,46% par rapport au 2e semestre 2009, époque où on a recensé 1 639 cas. Pour ce qui est de la délinquance juvénile, 3 393 affaires allant de l’homicide volontaire aux petits vols ont été enregistrées durant les premiers mois de l’année en cours, impliquant
4 889 mineurs dont 167 filles. Les vols viennent en première position avec 2 075 enfants interpellés, 230 l’ont été pour viol ainsi que débauche et 217 pour dégradation de biens. Il y a eu, en outre, 3 mineurs auteurs de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort et 39 impliqués dans des affaires de violences sur ascendants. Alger, reste la ville de prédilection de la délinquance juvénile (589 cas), suivie de Sétif (227), Annaba (221) et Oran (207).
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