Trois cents kilos de viande impropre à la consommation ont été saisis, dimanche dernier, au marché couvert Ali Mellah à Sidi M’hamed. «Agissant sur information, les agents du service d’hygiène de l’APC de Sidi M’hamed, accompagnés de policiers, se sont déplacés au marché Ali Mellah. Le boucher ciblé n’était pas présent, ce qui a obligé les agents à défoncer le rideau du local.»
Le boucher concerné recouvrait la viande impropre stockée avec une poudre qu’on étale, d’ordinaire, sur les cadavres des morgues pour qu’ils ne dégagent pas d’odeur putride et restent intactes», explique une source à l’APC de Sidi M’hamed qui a requis l’anonymat, signalant que le boucher, en fuite, serait impliqué dans l’affaire de commercialisation de baudets dans ce même marché. La viande stockée dans ce local était destinée à la vente. «Une quantité aurait déjà été écoulée. Le marché Ali Mellah, connu sous le nom de bazar par le commun des Algérois, connaît une affluence nombreuse. Des consommateurs ont sûrement acheté de cette viande. Pour ne pas éveiller les soupçons, le boucher l’aurait vendue aussi sous forme de merguez», relève notre interlocuteur. Ce qui a intrigué cependant les policiers présents, c’est l’utilisation par le vendeur indélicat d’une matière disponible, assure-t-on, au niveau des hôpitaux qui disposent de morgues.
«Il est fort probable que cette personne a des complicités au niveau des services hospitaliers, seuls à être autorisés à détenir cette matière. L’enquête menée par la police scientifique qui s’est déplacée sur les lieux, nous révélera assurément d’éventuelles complicités», continue notre interlocuteur, qui affirme que des commerçants récidivent sans avoir été radiés du registre du commerce, ni fait l’objet d’enquête préalable des services concernés.
Ce fait intervient à une période marquée par la peur suscitée par la commercialisation de la viande indienne, mais surtout par la découverte des carcasses décharnées de deux têtes d’âne, dans un quartier populeux de Bordj Bou Arréridj. De la viande d’équidé a déjà été écoulée au marché Ali Mellah et dans plusieurs points de vente de l’Algérois. 1514 baudets ont été abattus, en août 2003, et leur viande, l’équivalent de 57 122 kg, a été écoulée dans différents quartiers d’Alger. La brigade de gendarmerie de Mohammadia, relevant de la compagnie d’El Harrach, avait saisi, à cette époque-là, pas moins de 1867 kg de viande d’âne destinée à la vente, dont 800 kg au marché Ali Mellah, concerné par l’opération douteuse évoquée par notre source. Selon des chiffres communiqués par la direction du commerce d’Alger, quelque 800 kg de viande ont été saisis depuis le début du mois de Ramadhan en cours. «Plus de 1300 contraventions ont été signées par les services de la direction de la concurrence et des prix (DCP) qui a proposé la fermeture de 66 locaux et a saisi 4 tonnes de divers produits impropres à la consommation», affirme-t-on à la direction d’El Biar, qui a «recruté» 74 inspecteurs, contre 60 l’année dernière. Les éléments de la DCP de la wilaya de M’sila ont ainsi procédé à la saisie de 12 quintaux de viande rouge et procédé à la fermeture de 11 boucheries dans la seule ville de M’sila. Ces bouchers, selon la DCP, pratiquaient l’abattage illicite et la falsification de l’estampillage. Pareils faits sont signalés partout. Les abattoirs clandestins (volailles, caprins et ovins) sont démantelés périodiquement sans pour autant que la situation change : la cupidités de certains commerçants n’a pas de limites.
el watan
Le boucher concerné recouvrait la viande impropre stockée avec une poudre qu’on étale, d’ordinaire, sur les cadavres des morgues pour qu’ils ne dégagent pas d’odeur putride et restent intactes», explique une source à l’APC de Sidi M’hamed qui a requis l’anonymat, signalant que le boucher, en fuite, serait impliqué dans l’affaire de commercialisation de baudets dans ce même marché. La viande stockée dans ce local était destinée à la vente. «Une quantité aurait déjà été écoulée. Le marché Ali Mellah, connu sous le nom de bazar par le commun des Algérois, connaît une affluence nombreuse. Des consommateurs ont sûrement acheté de cette viande. Pour ne pas éveiller les soupçons, le boucher l’aurait vendue aussi sous forme de merguez», relève notre interlocuteur. Ce qui a intrigué cependant les policiers présents, c’est l’utilisation par le vendeur indélicat d’une matière disponible, assure-t-on, au niveau des hôpitaux qui disposent de morgues.
«Il est fort probable que cette personne a des complicités au niveau des services hospitaliers, seuls à être autorisés à détenir cette matière. L’enquête menée par la police scientifique qui s’est déplacée sur les lieux, nous révélera assurément d’éventuelles complicités», continue notre interlocuteur, qui affirme que des commerçants récidivent sans avoir été radiés du registre du commerce, ni fait l’objet d’enquête préalable des services concernés.
Ce fait intervient à une période marquée par la peur suscitée par la commercialisation de la viande indienne, mais surtout par la découverte des carcasses décharnées de deux têtes d’âne, dans un quartier populeux de Bordj Bou Arréridj. De la viande d’équidé a déjà été écoulée au marché Ali Mellah et dans plusieurs points de vente de l’Algérois. 1514 baudets ont été abattus, en août 2003, et leur viande, l’équivalent de 57 122 kg, a été écoulée dans différents quartiers d’Alger. La brigade de gendarmerie de Mohammadia, relevant de la compagnie d’El Harrach, avait saisi, à cette époque-là, pas moins de 1867 kg de viande d’âne destinée à la vente, dont 800 kg au marché Ali Mellah, concerné par l’opération douteuse évoquée par notre source. Selon des chiffres communiqués par la direction du commerce d’Alger, quelque 800 kg de viande ont été saisis depuis le début du mois de Ramadhan en cours. «Plus de 1300 contraventions ont été signées par les services de la direction de la concurrence et des prix (DCP) qui a proposé la fermeture de 66 locaux et a saisi 4 tonnes de divers produits impropres à la consommation», affirme-t-on à la direction d’El Biar, qui a «recruté» 74 inspecteurs, contre 60 l’année dernière. Les éléments de la DCP de la wilaya de M’sila ont ainsi procédé à la saisie de 12 quintaux de viande rouge et procédé à la fermeture de 11 boucheries dans la seule ville de M’sila. Ces bouchers, selon la DCP, pratiquaient l’abattage illicite et la falsification de l’estampillage. Pareils faits sont signalés partout. Les abattoirs clandestins (volailles, caprins et ovins) sont démantelés périodiquement sans pour autant que la situation change : la cupidités de certains commerçants n’a pas de limites.
el watan