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Myopie : l'espoir de la recherche génétique

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djam09

djam09

La nouvelle a des chances de faire rêver tous ceux qui, depuis l'enfance, se retrouvent dans le brouillard dès qu'ils enlèvent leurs lunettes : grâce aux progrès de la recherche génétique, les chercheurs espèrent être en mesure de prévenir le développement de la myopie d'ici à une dizaine d'années. Depuis quelques temps, les études du génome pour comprendre le mécanisme de cette pathologie, qui affecte 25% des Français, se multiplient. L'objectif : déterminer l'influence respective de l'hérédité et des habitudes de vie sur l'apparition de cette déformation de l'il, pour parvenir à la bloquer.
Véritable problème de santé publique, la myopie est un allongement de l'il par l'arrière qui empêche de voir net au loin. Si la majorité des gens souffrent d'une myopie «banale» ou «faible», qui se stabilise vers 25 ans, 2,5% sont atteints de myopie forte, évolutive quasiment tout au long de la vie. Considérée comme une maladie, celle-ci se déclare souvent pendant la petite enfance, avant 8 ans. Les personnes qui en souffrent risquent également d'être affectées par d'autres pathologies graves de l'il, comme le glaucome, le décollement de rétine ou les cataractes précoces, qui peuvent déboucher à terme sur une cécité partielle ou totale.
Deux équipes internationales de chercheurs, l'une basée à Londres, l'autre à Rotterdam, viennent de publier dans Nature Genetics des travaux sur l'identification d'un même gène du chromosome 15, le RASGRF1, impliqué dans le développement de la myopie forte. La première, réalisée par l'équipe de Pirro Hysi du King's College, a porté sur 4200 jumeaux. L'autre, effectuée par l'équipe de Caroline Klaver , de l'Erasmus medical center, se distingue par son ampleur, avec une cohorte de 15.000 personnes.

Un traitement d'ici dix ans ?

«On n'avait encore jamais identifié un gène impliqué dans la myopie avec autant de certitude, analyse Patrick Calvas, professeur de génétique médicale dans une unité Inserm à Toulouse.
Avant cela, on avait déjà découvert une quinzaine de loci, c'est-à-dire de lieux du génome où pourraient se situer des gènes intéressants, mais les études sont un peu moins convaincantes.» Le RASGRF1 était déjà connu pour son implication dans les cellules nerveuses de la rétine. Les scientifiques s'accordent à dire qu'une douzaine de gènes, et non un seul, pourraient intervenir dans le développement de la myopie.

Selon Christopher Hammond, un chirurgien-ophtalmologiste britannique ayant participé à l'étude du Pr Hysi, cette découverte pourrait conduire à l'élaboration de comprimés ou de tablettes pour enrayer la malformation. Mais cela prendra au moins 10 ans, prévient-il. «Il est encore un peu tôt pour savoir de quelle manière on pourra intervenir, thérapie génique ou médicament, nuance le Pr Calvas. Il existe des hypothèses, mais à ce stade, tout semble encore un peu farfelu».

Une augmentation récente du nombre de myopes

On sait depuis longtemps que la myopie a des causes génétiques. D'une part parce que le fait d'avoir un ou deux parents myopes augmente fortement le risque de l'être également. Mais aussi parce que certaines populations du globe sont bien plus touchées que d'autres. Dans certaines régions d'Asie, par exemple, 60% des gens sont myopes, contre 25% en Europe.

Mais même si la génétique joue un rôle essentiel dans l'apparition de cette déformation, ce ne serait, a priori, pas le seul facteur déclenchant. Il est probable que les habitudes de vie (lecture de près, utilisation fréquente d'ordinateurs…) pèsent aussi, souligne le Pr Calvas, comme en témoigne la récente augmentation des personnes concernées. «On a beaucoup d'études contradictoires sur le sujet, mais l'une d'entre elles a montré que les enfants australiens, qui jouent beaucoup dehors et regardent donc souvent au loin, sont moins concernés par la myopie que les enfants chinois, qui vivent plus en intérieur». A Singapour, où l'usage des nouvelles technologies est très répandu, la proportion de jeunes hommes myopes est passée de 25% il y a trente ans à 80% aujourd'hui. Mais aucune étude n'a encore permis de déterminer avec certitude ce qu'il faudrait éviter de faire pour réduire la progression de la myopie.

Face à ce manque de connaissances, toute nouvelle découverte telle que celle du gène RASGRF1 est à saluer, estime Barbara Ameline, chirurgien spécialisée dans la myopie au centre hospitalier national d'ophtalmologie des Quinze-Vingts. D'autant que la limitation de la croissance de l'œil par chirurgie n'est pas vraiment d'actualité, souligne-t-elle. «On n'a aucun moyen d'agir sur la stabilisation par voie chirurgicale. Il y a bien un chirurgien qui a tenté de brider l'œil par l'arrière, mais le taux de complications a été tel que la technique n'a pas été reprise.»
le figaro

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