Si une époque t’accable de ses douleurs
Habilles toi de ton habit du consentement
Amuses et réjouis le singe devenu seigneur
Et accroches toi bien aux souvenirs d’antan
Avec l’inversement de toutes les valeurs
Chacun veut passer et prendre les devants
Attiré par les privilèges et d’autres faveurs
Que procurent l’arrivée aux premiers rangs
Places jadis, occupées par la race des meilleurs
Par la bravoure, la noblesse ou encore le sang
Le travail harassant, la gloire, et le dur labeur
Le sacrifice, les nuits blanches, les tourments
Qualités requises pour les hommes supérieurs
Qui prétendent veiller à la destinée des gens
Il n’était, alors, guère permis aux vils tricheurs
De souhaiter ne serait ce qu’un seul instant
Etre investi d’une charge de grand honneur
Confiée aux seuls, compétents et, vaillants
Lesquels redoublaient de volonté et d’ardeur
Afin d’assumer les missions leur incombant
Aujourd’hui, hélas, le changement de facteurs
Et la recomposition de tous leurs éléments
La nouvelle orientation des différents vecteurs
Dirigés et placés un peu n’importe comment
Fait que n’importe qui et n’importe quand
Qu’on soit, cupide, véreux escroc ou menteur
Voleur, repris de justice, bandit ou brigand
On y accède sans aucune honte ni pudeur
On dirait que les médiocres s’aident mutuellement
Pour maintenir tous les peuples dans la torpeur
Tandis qu’ils profitent et exploite le sommeillement
Bercés par les médias pour qui l’argent n’a pas d’odeur
Soumis au plus offrant ou au plus puissant
Rien que d’avoir à en parler, j’ai mal au cœur
Pour leurs mensonges exagérés, d’arracheurs de dents
Ils font plus de mal à leurs pauvres lecteurs
Avec leurs plumes trempées de venin de serpents
Que tous les oppresseurs, fascistes, ou dictateurs
Réunis sous une bannière, morts ou encore vivants
Ils atteignent les masses dans leur fort intérieur